M. Maliki a également affirmé que 3 personnes arrêtées dans le double attentat qui a tué quelque 150 personnes à Bagdad la semaine dernière avaient avoué avoir reçu une aide la Syrie.
La visite de l'émissaire de l'ONU, Oscar Fernandez-Taranco, survient à la suite de ces attentats et d'attaques semblables ayant fait en août une centaine de morts. "Il est temps pour l'ONU d'agir pour mettre fin à l'effusion de sang", a dit M. Maliki lors d'une rencontre avec le responsable de l'ONU, selon un communiqué de son bureau.
Les efforts de "médiation à ce sujet n'ont pas abouti et c'est pourquoi nous nous sommes adressés à l'ONU". "Nous pensons qu'un avertissement de l'ONU aux pays voisins leur demandant de ne pas s'ingérer dans nos affaires internes serait le meilleur moyen" de le faire, a-t-il souligné.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait annoncé mercredi dernier qu'il allait, à la suite d'une demande de Bagdad, dépêcher en Irak M. Fernandez-Taranco pour des consultations avec le gouvernement "sur les questions de sécurité et de souveraineté".
Sa visite survient à la demande de Bagdad qui veut une enquête indépendante sur les attentats sanglants d'août et de la semaine dernière. Il est chargé d'une mission préliminaire sur les attentats.
Mais l'émissaire de l'ONU a affirmé que sa visite avait pour objectif de se faire une idée générale de l'état de la sécurité en Irak, et indiqué que l'ONU examinait la demande irakienne d'une enquête, selon le communiqué du bureau de M. Maliki.
Auparavant, le Premier ministre irakien avait requis l'appui de la France pour la mise sur pied d'une commission d'enquête internationale sur les attentats d'août et octobre qui ont fait 250 morts à Bagdad. "Nous avons toujours agi pour établir un réseau de relations avec nos voisins et cela a marché avec certains mais pas avec d'autres", a-t-il dit plus tôt le 2 novembre en recevant la secrétaire d'État française chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, selon un communiqué du chef du gouvernement.
AFP/VNA/CVN