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Comment évaluez-vous le degré de collaboration entre les entreprises vietnamiennes actuellement ?
Tout d’abord, il faut affirmer que la collaboration inter-entreprises joue un rôle important, notamment à l’heure de l’intégration. Cette activité permet à chaque secteur de production de devenir puissant et de labelliser de manière efficace les produits. Et, le plus important, de pouvoir élever le prestige et la compétitivité des produits vietnamiens dans et hors du pays.
Actuellement, plus de 500.000 entreprises sont recensées dans les différents secteurs et se répartissent dans différentes associations. À savoir : Association du café et du cacao, celle du textile-habillement, celle de transformation et d’exportation des produits aquatiques, celle de chaussures et de cuir, etc. La question d’établir une collaboration inter-entreprises a été discutée à maintes reprises lors des forums et des conférences. Mais en général, la conscience des entreprises sur l’importance et la nécessité de cette activité reste encore très confuse notamment dans les petites et moyennes entreprises (PME).
Dans la réalité, la plupart des entreprises ne s’occupent que de leurs intérêts propres et de l’élaboration indépendante de la marque de leurs produits sans reconnaître l’intérêt que rapporterait l’édification d’une marque globale pour leur secteur de produits. De plus, une chose incontestable, c’est que les associations de production, en raison de leurs compétences limitées, ne savent pas valoriser efficacement leur rôle, leur fonction de gestion ainsi que leurs orientations auprès des entreprises membres.
Ces lacunes expliquent partiellement la faiblesse des entreprises vietnamiennes notamment des PME : elles ne sont pas capables de concurrencer les groupes et compagnies étrangères sur le marché domestique même. Elles opèrent toujours de manière indépendante, sporadiquement, sans penser à la nécessité d’avoir une collaboration étroite afin de renforcer leur puissance et leur compétitivité. C’est pour cette raison qu’elles ont dû très souvent refuser ou laisser passer de grosses commandes. Un exemple : bon nombre d’entreprises exportatrices de meubles en bois et de prêt-à-porter ont dû refuser des commandes de compagnies étrangères en raison de leurs incapacités en ressources humaines, financières et technologiques.
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| Le regroupement pour s’inscrire aux foires commerciales organisées à l’étranger permettra aux entreprises de faire connaître leur marque à l’étranger tout en économisant des frais. |
La collaboration inter-entreprises constituerait donc l’un des facteurs décisifs pour un développement durable ?
Certes. Le Vietnam est dans une phase d’intégration profonde au réseau commercial mondial. Membre du Forum de coopération économique d’Asie-Pacifique (APEC), de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), etc., le pays a mis en œuvre une série de programmes de coopération multilatérale. Nous avons signé des accords commerciaux bilatéraux avec plus de 170 pays et territoires du monde. Plusieurs produits vietnamiens dominent déjà le marché mondial. Ces avantages nous offrent de bonnes occasions pour faire connaître largement nos marques de produits en vue d’une meilleure compétitivité sur le marché mondial.
Néanmoins, le gouvernement et les ministères font face à des défis dans la mise en œuvre des politiques visant à sensibiliser les entreprises sur le rôle important et la puissance qu’apporterait une collaboration entre elles en vue de réussir la Stratégie nationale de développement des marques de produits.
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| Une collaboration étroite entre les entreprises aidera à promouvoir le prestige des produits vietnamiens. |
Quel est le rôle de la CCIV dans l’encouragement aux entreprises à collaborer entre elles ?
L’un des objectifs fixés pour la CCIV est de regrouper et de former un milieu d’hommes d’affaires compétents, bien qualifiés. Ce sont eux qui pourront alors créer, diriger des entreprises puissantes, compétitives, responsables et, notamment, sachant établir de bonnes relations avec leurs homologues. Ces hommes d’affaires joueront un rôle décisif dans l’œuvre d’industrialisation et de modernisation et pour l’intégration internationale. Poursuivant cet objectif, la CCIV s’est penchée sur les activités qui pourraient aider les entreprises à s’engager dans une collaboration en vue de valoriser leur puissance. Nous avons organisé de nombreux programmes, forums, séminaires dans le but d’aider les entreprises à partager leurs expériences ainsi qu’à s’entraider pour élever le prestige des produits vietnamiens à l’étranger.
D’une part, nous mettons en œuvre des programmes de développement des associations d’entreprises dans les villes et provinces. D’autre part, nous organisons de nombreux programmes de promotion commerciale et d’investissement dédiés précisément à chaque secteur et à chaque débouché en vue d’augmenter les possibilités d’accès aux marchés étrangers.
L’encouragement aux entreprises à consolider leur marque est aussi important. Le programme «Les marques de renom du Vietnam», soutenu par la CCIV et organisé tous les deux ans, contribue activement à élever la conscience des entreprises sur l’importance de la labellisation des produits. Ce programme permettra aussi aux entreprises de se rencontrer pour sonder les possibilités de collaboration entre elles.
Linh Thao/CVN