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Monsieur Kato Mitsuru vient d'obtenir son diplôme de master à l'âge de 63 ans. |
Photo : Trân Quôc Toan/CVN |
Monsieur Kato Mitsuru, Japonais, a vécu et travaillé dans de nombreux pays à travers le monde avant de choisir le Vietnam. Il s’y est rendu pour la première fois en 2004 et y a vécu pendant deux ans, de 2008 à 2010. Impressionné par la beauté naturelle du Vietnam et la convivialité de sa population, il a décidé de s'y établir alors que sa famille résidait à l'étranger.
"Après plusieurs voyages d'affaires au Vietnam, j'ai réalisé que ce pays me convenait parfaitemente", confie Kato Mitsuru. Ainsi, après sa retraite au Japon, il a décidé de s'installer au Vietnam et de travailler pour une entreprise de fabrication de composants électroniques dans la province septentrionale de Hai Duong pendant cinq ans et demi. Puis, M. Kato a décidé de poursuivre ses études pour mieux comprendre la culture et les habitants du Vietnam. Il raconte que, lors de ses premiers jours au Vietnam, la barrière linguistique a été source de nombreuses difficultés. Incapable de prononcer correctement les mots et d'exprimer ses idées, il combinait l'anglais, le japonais et les gestes pour se faire comprendre.
Bien que ce Japonais ait commencé à apprendre le vietnamien à l’âge de près de 50 ans, principalement en autodidacte puis avec l'aide d'un tuteur, il a fait preuve d’une grande détermination pour maîtriser la langue. Il s'est inscrit au programme de master en études régionales de l'Université Vietnam - Japon, avec une spécialisation en études du Vietnam. Dans ce programme, il a exploré divers aspects du pays tels que la culture, la politique, la diplomatie et l'économie.
Comme les autres étudiants, M. Kato a choisi de vivre dans un pensionnat et de manger dans des cantines de rue pendant ses études à l'Université nationale de Hanoï. Profitant de son temps libre, il a également rejoint un club de vélo pour visiter de nombreux sites touristiques réputés du Vietnam tels que Sa Pa, Y Ty (dans la province montagneuse de Lào Cai), la pagode des Parfums dans le district de My Duc (en banlieue de Hanoï), et le temple des rois Hùng sur le mont Nghia Linh, dans la ville de Viêt Tri, province septentrionale de Phu Tho. "Les paysages vietnamiens sont très beaux. Plus je voyage, plus je suis impressionné par la culture et les habitants du Vietnam", partage-t-il.
Une source d'énergie et de motivation
Bien qu'il suive le même parcours que de jeunes étudiants, Kato Mitsuru ne se sent pas gêné ; au contraire, il se sent heureux car ces jeunes lui apportent beaucoup d'énergie. "Les jeunes sont très intelligents et dynamiques, ce qui me motive encore plus à étudier", souligne-t-il.
Kato Mitsuru (2e, droite) à la cérémonie de remise de diplôme de master à l'Université Vietnam - Japon. |
Photo : Trân Quôc Toan/CVN |
Dans sa récente thèse de master, portant sur le thème "La situation actuelle des travailleurs vietnamiens sous contrat au Japon et les facteurs influents", Kato Mitsuru a mis en lumière les problèmes rencontrés par les travailleurs vulnérables et exploités en raison des barrières linguistiques.
Face à cette situation, il estime qu'il est nécessaire, pour les organismes compétents vietnamiens et japonais, de mettre en œuvre des programmes appropriés pour aider les travailleurs et stagiaires vietnamiens à améliorer leurs compétences en langue japonaise, une recommandation qu'il a formulée dans sa thèse.
Après ses études, Kato Mitsuru souhaite partager des histoires concernant la culture et les habitants vietnamiens avec ses amis japonais, tout en poursuivant un doctorat. Selon le Professeur Vu Minh Giang, président du Conseil scientifique de ladite Université, Kato Mitsuru était un étudiant spécial, ayant intégré le programme à un âge avancé, et a fait preuve de détermination et d’enthousiasme dans ses recherches sur le Vietnam et les travailleurs vietnamiens au Japon. "Au début, j'étais préoccupé par les difficultés de M. Kato avec le vietnamien, mais en deux ans, il a surmonté tous les obstacles et a défendu sa thèse avec succès", déclare-t-il.
Selon lui, ce résultat montre l'attachement particulier de M. Kato au Vietnam et aux travailleurs vietnamiens au Japon. "M. Kato m'a dit qu'il souhaitait continuer à étudier et à faire des recherches sur le Vietnam après avoir défendu sa thèse, afin d'aider à améliorer les conditions de travail des stagiaires et travailleurs vietnamiens au Japon", conclut-il.
Câm Sa - Ky Duyên/CVN