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| Lieu d’un incendie au complexe de Wang Fuk Court à Hong Kong (Chine). |
| Photo : Yonhap/VNA/CVN |
Selon les autorités, les flammes se sont propagées rapidement via les filets utilisés sur des échafaudages, non conformes aux normes incendie.
Le feu a ravagé cinq des sept tours du complexe résidentiel en rénovation de Wang Fuk Court situé dans la banlieue nord de la ville, forçant des milliers de personnes à quitter leur domicile.
Sur les 156 personnes décédées, 29 n'ont pas encore été identifiées, a indiqué la police mardi soir devant des journalistes. Une trentaine de personnes sont toujours portées disparues.
L'organisme anti-corruption de Hong Kong et la police, qui mènent une enquête conjointe sur l'incendie, le pire qu'ait connu le territoire depuis 1948, ont arrêté 15 personnes soupçonnées d'homicide involontaire.
"Je vais mettre en place un comité indépendant, chargé de mener une enquête approfondie et exhaustive afin de réformer le système de construction, et d'éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l'avenir", a déclaré le chef de l'exécutif, John Lee, ajoutant que le comité serait présidé par un juge.
Alors que Hong Kong ploie sous une chape de tristesse, les médias locaux ont rapporté l'arrestation de plusieurs personnes réclamant des réponses et que justice soit faite.
Icy Luo, une habitante de 27 ans venue prier pour les victimes, a estimé auprès de l'AFP que "la vérité sur cette affaire (était) encore loin d'être totalement établie".
"Enquête transparente"
Un étudiant de 24 ans, Miles Kwan, à l'origine avec d'autres d'une pétition réclamant des comptes après l'incendie, a été arrêté par la police pour "intention séditieuse".
La pétition en ligne, qui avait recueilli plus de 10.000 signatures en moins d'une journée, a été supprimée. Un journaliste de l'AFP a vu lundi 1er décembre Miles Kwan quitter le commissariat du district de Cheung Sha Wan en taxi.
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| Transporter une victime de l'incendie au complexe de Wang Fuk Court à Hong Kong (Chine). |
| Photo : Xinhua/VNA/CVN |
Deux autres personnes, dont l'ancien conseiller de district Kenneth Cheung, ont également été arrêtées par la police, selon les médias locaux. Kenneth Cheung a écrit sur Facebook lundi 1er décembre avoir été libéré sous caution.
Human Rights Watch (HRW) a exhorté mardi 2 décembre le gouvernement de Hong Kong à "garantir une enquête transparente et à établir les responsabilités".
"Il est crucial de ne pas traiter comme des criminels ceux qui réclament des réponses après ce tragique incendie", a déclaré Elaine Pearson, directrice de la division Asie de HRW.
Interrogé au sujet des arrestations, M. Lee a déclaré qu'il ne "tolérerait aucun délit, et en particulier ceux qui exploitent la tragédie que nous traversons".
"Commissions d'enquête"
Hong Kong, territoire chinois à statut spécial, dispose d'un mécanisme juridique permettant de mettre en place des "commissions d'enquête", généralement dirigées par des juges pour traiter de dossiers complexes.
Mardi 2 décembre, John Lee a utilisé un terme différent, celui de "comité indépendant".
Le dirigeant a déclaré que les autorités avaient identifié plusieurs défaillances et que des réformes seraient nécessaires en matière de sécurité, de supervision, de construction et de normes d'entretien.
"Les coupables ont tenté de mélanger des filets non conformes avec des filets conformes afin de tromper les organismes d'inspection et les forces de l'ordre", a affirmé John Lee.
AFP/VNA/CVN





