Ukraine : les séparatistes préparent le référendum

Les séparatistes de l'Est de l'Ukraine préparent samedi 10 mai leur référendum de dimanche 11 mai sur l'indépendance, alors que les militaires ukrainiens poursuivent leurs opérations après des combats meurtriers vendredi 9 mai à Marioupol.

Cette ville du Sud-Est a été le théâtre d'affrontements violents, notamment lorsqu'une soixantaine d'insurgés équipés d'armes automatiques ont attaqué le siège local de la police.
Ces combats ont fait 20 morts parmi les assaillants et un parmi les policiers, selon le ministre ukrainien de l'Intérieur, Arsen Avakov.

Le président russe Vladimir Poutine (centre), le 9 mai à Séb
Le président russe Vladimir Poutine (centre), le 9 mai à Sébastopol.


Les séparatistes de cette région ont décidé de maintenir le projet de référendum sur l'indépendance prévu dimanche 11 mai dans l'Est de l'Ukraine, malgré la demande de report faite par le président russe Vladimir Poutine.
Ce dernier a lui-même provoqué vendredi 9 mai la colère de Kiev en se rendant en Crimée pour la première fois depuis l'annexion de la péninsule en mars par la Russie. À Sébastopol, port d'attache historique de la flotte russe de la Mer Noire en Crimée, le président russe a participé à des célébrations de la victoire de 1945 sur les nazis, fêtée le 9 mai en ex-URSS.

"Intérêts légitimes"


Il a estimé que ce rattachement avait été un acte de "fidélité à la vérité historique". Soulignant que la Russie respectait les droits et les intérêts des autres pays, il a déclaré qu'elle attendait le respect de ses propres "intérêts légitimes".
Kiev a aussitôt dénoncé une "violation flagrante de la souveraineté ukrainienne", qui prouve que "la Russie ne veut pas rechercher d'issue diplomatique".

Les États-Unis ont eux aussi dénoncé une visite qui ne fait qu'"exacerber les tensions".
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a rappelé que l'Alliance ne reconnaissait pas "l'annexion de la Crimée par la Russie".
La chancelière allemande Angela Merkel avait aussi regretté cette semaine l'annonce d'une telle parade en Crimée, alors que les régions de l'Est ukrainien, où Kiev et les Occidentaux accusent Moscou d'attiser le séparatisme, s'enfoncent dans la violence.
Kiev ne renonce pas

Outre les combats de Marioupol, à Donetsk, une unité d'une centaine d'hommes de la garde nationale ukrainienne arrivée en renfort a été prise à partie vendredi 9 mai par des manifestants et des militants pro-russes armés. Une brève fusillade a fait deux blessés, puis les militaires sont repartis, selon des militants pro-russes qui n'ont pas voulu donner leur nom.
Dans un entretien téléphonique vendredi 9 mai, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a enjoint son homologue américain John Kerry de faire pression sur les autorités ukrainiennes pour qu'elles cessent les "opérations militaires" dans le Sud-Est du pays, selon un communiqué du ministère russe.
Jeudi 7 mai, Kiev avait cependant répété qu'il n'avait nullement l'intention de renoncer à rétablir l'ordre dans l'Est, alors qu'il est engagé depuis le 2 mai dans une opération militaire ayant déjà fait des dizaines de morts.
La tension demeure donc vive en Ukraine à l'approche du scrutin présidentiel anticipé du 25 mai pour élire un successeur au pro-Russe Viktor Ianoukovitch, destitué fin février après trois mois de contestation.
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, est attendu lundi 5 mai à Kiev pour soutenir ce scrutin.
L'Union européenne, la Russie et l'Ukraine auront lundi 12 mai également une nouvelle réunion, au niveau des experts, sur la sécurité de l'approvisionnement de l'Ukraine et de l'UE en gaz russe.

AFP/VNA/CVN

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