Des militants pro-russes à un point de contrôle à la périphérie de Luhansk. |
Photo : Reuteurs/VNA/CVN |
"Au moment où des escadrons de punition ukrainiennes mènent leurs opérations de nettoyage et de blocage des unes et des autres communautés dans l'Est de l'Ukraine, l'Occident a imposé un blocus d'informations véritables sur de tragiques développements en cours dans ce pays", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Même au sein de l'OSCE, tout le monde savait que du sang coulait et que les troupes tiraient sur des gens non armés en Ukraine.
"Nous demandons que les institutions concernées de l'OSCE et le Conseil de l'Europe de donner immédiatement une évaluation objective des développements en Ukraine", peut-on lire dans le communiqué.
Par ailleurs, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigory Karasin a déclaré dimanche 4 mai que Moscou "s'indignait" du fait que les autorités de Kiev n'ont pas appliqué l'accord du 21 février et la déclaration de Genève du 17 avril.
L'Ukraine a lancé une importante opération contre les forces prorusses dans la ville de Slaviansk (Est) dans les premières heures de vendredi 2 mai. Le même jour, au moins 46 personnes ont été tuées et plus de 170 autres blessées lors des affrontements entre les manifestants pro et anti-gouvernement dans la ville d'Odessa (Sud).
Le chef de la diplomatie allemande propose
une deuxième conférence à Genève
Suite à l'escalade des violences en Ukraine, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a appelé à une deuxième conférence à Genève afin de résoudre la crise ukrainienne, a rapporté dimanche 4 mai la chaîne de télévision allemande ARD.
Des militants pro-russes montent la garde devant le siège administratif du district de Donetsk, dont ils viennent de s'emparer, le 4 mai. |
"Je propose que la première réunion à Genève soit suivie d'une deuxième réunion, au cours de laquelle des engagements clairs seront enfin pris, sur la façon dont nous pouvons mettre un terme à ce conflit et trouver progressivement une solution politique", a indiqué M. Steinmeier.
Il a précisé avoir tenu "de nombreux entretiens au cours des dernières heures" sur une nouvelle conférence internationale sur l'Ukraine avec ses homologues américain et russe, John Kerry et Sergueï Lavrov, ainsi qu'avec la chef de la politique étrangère de l'UE, Catherine Ashton.
"La tragédie d'Odessa doit être considéré comme un signal d'alarme pour nous tous", a indiqué le ministre allemand. "Nous devons maintenant déployer de nouveau tous les efforts pour revenir à l'accord de Genève".
Il est nécessaire d'organiser des tables rondes locales, et d'assurer que les conflits locaux soient résolus progressivement dans chaque ville, a-t-il indiqué, ajoutant que toute autre action serait irresponsable, car cela mènerait seulement à davantage de victimes.
Par ailleurs, M. Steinmeier a exprimé l'espoir que l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe jouerait un rôle plus important dans le conflit à l'avenir.
Xinhua/VNA/CVN