Syrie : encore des discussions sur le départ des rebelles de Homs

Les négociations sur le retrait des rebelles syriens de Homs (Centre) sont entrés dans leur phase finale et portent désormais sur les modalités d'application, a affirmé samedi 3 mai le gouverneur de la province, Talal al-Barazi.

Une trêve est entrée en vigueur vendredi à Homs pour permettre ces évacuations, qui constitueraient un succès militaire pour Bachar al-Assad à un mois de l'élection présidentielle.

Les discussions sur ces évacuations sont délicates car elles concernent plusieurs brigades rebelles et que les jihadistes du Front al-Nosra s'opposent à l'évacuation, a expliqué M. Barazi.

Un enfant victime des attentats suicides qui se produisent en Syrie ces derniers jours.
Un enfant victime des attentats suicides qui se produisent en Syrie ces derniers jours. 

"Le cessez-le-feu est toujours en vigueur et j'espère qu'il va se poursuivre jusqu'à la fin des négociations. Les discussions pour débarrasser la ville des armes et des hommes armés ont beaucoup avancé. Elles se poursuivent et nous approchons de la fin", a-t-il confié.

Troisième ville du pays, Homs occupe une position stratégique au centre du pays. Avant le début de la crise en 2011, la ville comptait 800.000 habitants - 65% sunnites, 25% alaouites, 7% chrétiens et 3% chiites et ismaéliens -, selon le géographe français spécialiste de la Syrie Fabrice Balanche.

Les négociations se déroulent entre le gouverneur, des représentants du pouvoir, quatre représentants du quartier Waer et trois de la Vieille ville. "L'accord porte sur la Vieille ville et sur le quartier Waer mais sa mise en application commencera par la Vieille ville puis se poursuivra à Waer. Il s'agit d'aboutir à une solution pacifique qui ramène la sécurité et les institutions gouvernementales" dans la ville, a précisé le gouverneur.

Dans la Vieille ville en ruines, il n'y a plus que des combattants totalement encerclés, mais Waer, un quartier résidentiel régulièrement bombardé par l'armée à la périphérie de Homs, compte des centaines de milliers d'habitants, dont beaucoup de déplacés.

Homs a été surnommée "capitale de la révolution" par les militants en raison de l'ampleur des manifestations pacifiques qui y ont eu lieu au début de la révolte en mars 2011. Mais l'armée a réprimé dans le sang la contestation et a repris la majorité des quartiers de la ville multiconfessionnelle.

Le gouverneur a estimé à 2.800 le nombre d'insurgés à Waër et dans le centre-ville. "Certains veulent quitter la ville pour la province et d'autres veulent rester dans la ville après avoir réglé leurs problèmes avec les autorités", a-t-il précisé. Dans la province de Homs, plusieurs localités sont toujours aux mains des rebelles.

AFP/VNA/CVN

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