Des hommes blessés reçoivent de l'aide après l'explosion de deux bus à Nairobi, le 4 mai. |
Deux personnes ont été tuées, 62 blessés, dont 20 dans un état grave, selon le Centre d’intervention des catastrophes (Disaster Operation Centre).
«Deux personnes sont mortes au cours de leurs transfèrement vers un hôpital», a précisé un officier de police sur place.
Selon certains médias kényans, les explosifs pourraient avoir été placés dans les autobus, mais d’autres informations non confirmées font état de puissantes grenades lancées dans les bus depuis le bord de la route.
Les autobus ont été touchés sur Thika Road, important axe routier proche du centre de la capitale kényane, dans un secteur à environ 8 km au Nord-Est du centre-ville de Nairobi.
Un journaliste de l’AFP sur place a vu un autobus rouge éventré par un gros trou, le tableau de bord enfoncé et plein de sang. Des médias télévisés ont aussi montré un bus de couleur verte au toit et au côté éventrés par les explosifs.
«Les forces de sécurité sont à la poursuite des auteurs de cet acte odieux et lâche», a déclaré dans un communiqué le vice-président kényan William Ruto.
Série de violences confessionnelles et des attentats
Ces attentats n’ont pas été revendiqués mais ils ont lieu au moment où les autorités kényanes se sont engagées dans une vaste opération sécuritaire contre de présumés complices et soutiens des islamistes somaliens shebab, liés à Al-Qaïda.
Ils se sont produits au lendemain d’un attentat à la grenade contre un bus samedi soir dans la ville portuaire kényane de Mombasa, qui a tué quatre personnes et en a blessé une quinzaine. Une autre attaque contre un hôtel de luxe n’a pas fait de victime.
Nairobi et Mombasa, la deuxième ville du pays et l’une des principales entrées vers l’Afrique de l’Est, très apprécié des touristes pour ses plages et son climat, ont été toutes les deux frappées ces derniers mois par une série de violences confessionnelles et des attentats.
Le groupe islamiste a revendiqué l’attaque du centre commercial Westgate à Nairobi en septembre 2013 qui avait fait 67 morts.
Le Kenya subit des attaques des shebab depuis qu’il s’est militairement engagé contre eux en Somalie en 2011, au sein de la force de l’Union africaine, pour soutenir le fragile gouvernement de Mogadiscio.
La police kényane est accusée d’arrestations indiscriminées et d’exécutions extra-judiciaires au sein de la communauté somalienne de Mombasa, mais aussi de Nairobi, notamment dans le quartier d’Easleigh où vit une importante communauté d’origine somalienne.
AFP/VNA/CVN