"Je commence maintenant les consultations" pour trouver les personnes qui occuperont les fonctions de président stable et de Haut représentant de l'UE, a indiqué M. Reinfeldt dans un communiqué le 3 novembre, peu après la signature du Traité de Lisbonne par le président tchèque.
Le Premier ministre suédois a ajouté qu'il annoncerait "dès que possible" la réunion d'un sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement des 27 pays de l'Union pour désigner ces 2 personnalités qui seront le visage et la voix de l'Europe. M. Reinfeldt a précisé qu'il comptait que le traité entre en vigueur le 1er décembre.
"J'espère que nous pourrons maintenant aller de l'avant aussi rapidement que possible sur la nomination du président du Conseil européen et du vice-président de la Commission et Haut représentant", a dit M. Barroso.
Le futur chef de la diplomatie euro-péenne, aux pouvoirs beaucoup plus étendus que ceux de l'actuel Haut représentant de l'Union, Javier Solana, sera également vice-président de la Commission européenne.
"Le Traité de Lisbonne nous permettra de travailler de façon beaucoup plus cohérente et efficace et nous donnera une voix plus forte sur la scène internationale", s'est félicité d'ailleurs M. Solana après la signature du traité par M. Klaus.
Les gouvernements des pays mem-bres devraient également rapidement donner les noms de leur com- missaire afin que M. Barroso complète la composition de la Commission européenne. L'actuelle Commission est arrivée en fin de mandat le 31 octobre et expédie actuellement les affaires courantes.
Le président du Parlement euro-péen, Jerzy Buzek a indiqué que le parlement serait prêt à auditionner les nouveaux commissaires dès le 25 novembre.
Concernant le futur président stable de l'UE, le chef du gouvernement belge Herman Van Rompuy, sollicité pendant le sommet européen, semble faire l'objet d'un consensus. "Il y a un consensus sur son nom, ce qui est rare à 27. Personne d'autre ne fait l'unanimité", a déclaré lundi un diplomate européen.
L'autre grande bataille en préparation est le choix du futur haut représentant, véritable "ministre des Affaires étrangères" de l'Union, et sans doute "homme fort" de la future UE.
L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a vu s'évanouir ses chances de prendre la présidence stable de l'UE et Londres pourrait opter pour une solution de repli : la candidature du chef de la diplomatie britannique, le travailliste David Miliband, pour le poste de haut représentant.
Les socialistes européens poussent en tout cas en ce sens, même si l'intéressé assure ne pas être disponible.
AFP/VNA/CVN