Le secrétaire général de l'ONU s'est rendu la semaine dernière au Soudan du Sud pour "tirer la sonnette d'alarme sur la violence et les risques de famine, et pour encourager les dirigeants à cesser d'emprunter la voie destructrice dans laquelle ils sont engagés", a-t-il expliqué aux membres du Conseil de sécurité.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en mission au Soudan du Sud le 7 mai. |
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en mission au Soudan du Sud le 7 mai. |
Ban Ki-Moon a rappelé qu'il avait salué la signature de l'accord de cessez-le-feu signé vendredi 9 mai à Addis Abeba par le Président du Soudan du Sud, Salva Kiir, et l'ancien vice-président Riek Machar.
"Maintenant, il incombe aux deux dirigeants sud-soudanais d'accélérer la dynamique de paix ", a dit le secrétaire général. Il a identifié une série de priorités, dont l'arrêt immédiat des combats ; l'autorisation par les deux parties d'un accès humanitaire par voies aérienne, routière, et fluviale ; le soutien de la communauté internationale aux opérations humanitaires et la lutte contre l'impunité. Le secrétaire général estimé également que les dirigeants politiques devaient restaurer le sentiment d'unité nationale qui prévalait au moment de l'indépendance du pays.
Le secrétaire général a rappelé que la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) accueillait dans ses bases plus de 80.000 personnes.
"Nos bases ne sont pas conçues pour accueillir un tel afflux de gens", a dit M. Ban. Il s'est félicité de la décision de l'ONU d'ouvrir les portes de ses bases aux gens fuyant les combats mais il a estimé que cela n'était pas "une solution de long terme". "C'est une catastrophe dont l'origine est entièrement humaine et il faut que tous les acteurs s'impliquent pour changer de cap", a-t-il ajouté.
Xinhua/VNA/CVN