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Une mosaïque en forme de cœur mettait en relief de grands succès médicaux comme celui des médecins du service d’obstétrique du Centre médical de Thuân An à Bình Duong (Sud) réussissant trois opérations particulièrement complexes en une seule après-midi. On découvrait la Société par actions de pharmacie et d’équipements médicaux de Bình Ðinh - BIDIPHAR (Centre), spécialisée dans la production et le commerce de produits pharmaceutiques et du matériel médical, ainsi que le personnel médical de l’Hôpital d’obstétrique et de pédiatrie de Vinh Phúc (Nord) examinant un très jeune patient ou encore des urgentistes en pleine action. Ces photos-là mettaient donc en évidence la situation du secteur de la santé au Vietnam qui vise l’excellence et pour lequel le secrétaire général du Parti, Tô Lâm, a des ambitions.
À la faveur d’une récente réunion entre le Comité du Parti du gouvernement et les ministères et agences centrales, ce dernier a souligné que “la santé représentait le bien le plus précieux de chaque individu et de toute la société” et qu’“investir dans la protection, les soins et l’amélioration de la santé publique équivaut à s’impliquer dans l’avenir du pays”. Il veut ainsi renforcer et améliorer les capacités des établissements de santé de base, ces fameux “gardiens” du système de santé.
Il est allé encore plus loin dans la réflexion en commandant “l’étude et l’élaboration d’un projet assorti d’une feuille de route visant à réduire progressivement le fardeau des coûts médicaux pour la population, en vue d’atteindre la gratuité totale des frais hospitaliers entre 2030 et 2035”.
Pour le plus haut dirigeant du pays, cela demande aussi une prise de conscience du plus grand nombre, notamment sur la question de la prévention. “Il vaut mieux prévenir que guérir” devient donc une sorte de mantra vantant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, des examens de santé périodiques, l’abstinence d’alcool, de tabac et d’autres substances illicites.
Ces différents éléments ont été confirmés le 5 mai dernier lors de la 9e session de l’Assemblée nationale de la XVe législature, où le Premier ministre Pham Minh Chinh a déclaré que “le gouvernement continuerait de privilégier l’investissement dans le développement de la médecine préventive”.
De même, le vice-ministre de la Santé, Trân Van Thuân, a précisé qu’“entre 2026 et 2030, 90% de la population devrait accéder pleinement aux services de prévention des maladies” ainsi qu’à “une vaccination complète”…
Les soins gratuits pour tous représentent un défi herculéen, une initiative ambitieuse mais unanimement saluée. Comme le disait Voltaire en son temps : “J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé !”
Hervé Fayet/CVN