La télévision d'État, Al Jamahiriya, a indiqué pour sa part que l' "agresseur colonialiste croisé" (l'OTAN) avait mené des raids sur des sites civils et militaires dans le quartier de Aïn Zara, dans l'est de Tripoli et à Tajoura, dans la grande banlieue Est de la capitale libyenne. La télévision, qui cite une source militaire, a fait état de victimes, sans en préciser le nombre.
Les opposants de l'Est libyen progressent lentement pour leur part en direction du site pétrolier de Brega et ceux de l'Ouest consolident leurs positions, tandis que le dirigeant Mouammar Kadhafi répète qu'il ne quittera "jamais" le pays.
"Nous avançons et nous sommes très près de Brega", a déclaré Moustafa El-Sagezli, membre du Conseil militaire de l'opposition, alors que 3.000 hommes fidèles au dirigeant Kadhafi sont retranchés dans le centre-ville. L'offensive, lancée le soir du 14 juillet par les opposants par le sud, le nord et l'est de Brega, a fait au moins 12 morts et 178 blessés parmi les opposants. Et elle est ralentie par des centaines de mines et la découverte le 16 juillet de tranchées défensives creusées autour de la localité et remplies de produits inflammables.
Les opposants n'étaient pas en mesure de préciser la nature de ces produits chimiques, mais cette tactique aux abords de l'important site pétrochimique de Brega leur faisait redouter un éventuel sabotage des installations pétrolières.
Le groupe de contact réuni le 15 juillet à Istanbul a en effet reconnu le Conseil national de transition (CNT), la représentation politique de l'opposition, comme "autorité gouvernementale légitime" en Libye, lui permettant de lier des relations économiques avec l'étranger.
AFP/VNA/CVN