Ce dernier s'est refusé à spéculer sur les responsables des trois explosions qui se sont produites à une heure d'affluence dans des quartiers animés de la capitale financière indienne, précisant qu'aucune revendication ni appel préalable n'avaient été reçus.
"Tous les groupes hostiles à l'Inde sont dans le radar. Nous n'excluons rien, nous regardons tout le monde pour trouver qui est derrière ces attaques", a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse à Bombay après s'être rendu sur les lieux des explosions.
Les bombes étaient composées de nitrate d'ammonium, principalement utilisé comme engrais et que l'on retrouve souvent dans la fabrication d'engins explosifs artisanaux.
Elles se sont déclenchées à 15 minutes d'intervalle dans deux quartiers bondés du Sud de la ville et dans un quartier résidentiel et commercial plus au Nord de Bombay. "Je pense qu'ils ont choisi ces endroits à cause de la densité de la population et de la congestion" des rues, a estimé M. Chidambaram. "Ils ont choisi des endroits où même une explosion de faible intensité pourrait avoir un impact majeur".
Le bilan révisé s'établit à au moins 17 morts et 131 blessés, dont 23 dans un état sérieux, a déclaré M. Chidambaram. Un précédent bilan fourni dans la nuit le 13 juillet faisait état de 21 morts.
Les bombes les plus puissantes ont frappé des quartiers commerçants spécialisés en bijouterie dans le Sud de Bombay, déjà victime des attentats de 2008. L'Inde a accusé le groupe islamiste Lashkar-e-Taïba (LeT), basé au Pakistan.
Selon P. Chidambaram, l'objectif visé est "l'unité de l'Inde, son intégrité et sa prospérité. Il y a des éléments hostiles à l'Inde qui ne veulent pas que l'Inde croisse et prospère, ce sont ces éléments qui sont derrière les explosions à la bombe".
Le ministre a assuré que le triple attentat le 13 juillet ne pouvait être imputé à un laxisme au sein des services de renseignement.
AFP/VNA/CVN