Après avoir assisté dans la matinée à cette parade militaire organisée sur les Champs-Élysées pour la fête nationale, Nicolas Sarkozy a immédiatement présidé un conseil extraordinaire de sécurité consacré aux soldats français en Afghanistan.
Il s'agit d' "organiser les nouvelles conditions de sécurité du travail de nos soldats dans la période de transition qui s'ouvre entre aujourd'hui et le départ des forces françaises d'Afghanistan", a-t-il annoncé dans la matinée.
Le conseil de sécurité a débuté un peu après midi en présence du chef du gouvernement François Fillon, des ministres des Affaires étrangères Alain Juppé ; et de la Défense, Gérard Longuet, ainsi que du chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud.
Ce conseil de sécurité survient au lendemain d'un attentat suicide commis lors d'une choura - assemblée de notables - dans la vallée de Tagab dans la province de Kapisa (Nord-Est de Kaboul). Cinq soldats français et un civil afghan ont trouvé la mort. Quatre militaires français et trois civils afghans ont également été blessés.
"Nous sommes maintenant davantage face à des actions de type terroriste, non seulement des actions militaires (...). Face à ce nouveau contexte, il faut de nouvelles mesures de sécurité", a expliqué avant le défilé le président Nicolas Sarkozy.
Il a confirmé le départ d'ici à fin 2012 d'un quart des 4.000 soldats français déployés dans ce pays. Il avait annoncé ce retrait mardi à l'occasion d'une visite surprise en Afghanistan.
Le président français a aussi promis que les auteurs de l'attentat de mercredi "auront des comptes à rendre".
Le défilé du 14-Juillet, qui devait célébrer les militaires de retour d'opérations extérieures, en Afghanistan ou en Côte d'Ivoire, a pris une tournure encore plus solennelle avec la mort de ces soldats français. M. Sarkozy, qui a assisté au défilé de plus de 5.000 soldats, de dizaines d'engins militaires et au survol par 84 avions et hélicoptères, a dédié cette fête aux soldats tombés en Afghanistan.
AFP/VNA/CVN