"L'Angola doit encore affronter un grand défi : le développement, l'éducation, la formation professionnelle et la reconstruction des infrastructures. L'Allemagne est prête à l'y aider", a souligné Mme Merkel lors d'un forum économique réunissant des hommes d'affaires des deux pays. "L'Allemagne est un partenaire fiable, qui ne s'intéresse pas seulement aux profits qu'elle peut faire, mais se préoccupe aussi du développement de l'Angola", a-t-elle tenu a préciser.
L'Angola souffre encore des séquelles de la longue guerre civile qui l'a ravagée de 1975 à 2002, et manque encore cruellement d'infrastructures modernes. L'Allemagne souhaite notamment se placer comme partenaire pour le développement des réseaux électriques du pays et la diversification de son économie.
Une délégation d'entreprises allemandes de l'industrie, de la chimie, de l'électricité et du BTP accompagnait la chancelière. Le vice-président angolais, Fernando da Piedade Dias dos Santos, qui co-présidait le forum économique avec Mme Merkel, a exprimé le souhait que les milieux d'affaires allemands contribuent à cet effort "à travers le transfert de connaissances scientifiques et technologiques, afin de donner un élan au développement économique et social".
Dans ce pays dont la croissance repose aujourd'hui essentiellement sur d'immenses ressources en gaz et pétrole, Angela Merkel n'a pas hésité à plaider aussi pour l'investissement dans les énergies renouvelables.
"L'Allemagne a une grande expérience en matière d'énergies renouvelables. Elle dispose de bonnes infrastructures et d'entreprises qui peuvent aider l'Angola dans ce domaine", a-t-elle insisté.
La chancelière, qui devait rencontrer dans la journée le président Eduardo Dos Santos, a également lancé un message plus politique : "L'Angola et les Angolais ne connaîtront la prospérité que s'il y a une conjugaison entre le progrès économique et la justice sociale", a-t-elle dit devant les représentants des milieux d'affaires.
Luanda était la deuxième étape d'une tournée africaine de Mme Merkel, qui l'a conduite d'abord au Kenya, où elle a annoncé le 12 juillet une aide supplémentaire d'un million d'euros pour les réfugiés somaliens qui affluent au Kenya, fuyant la sécheresse et les combats.
Le 14 juillet, elle devait se rendre au Nigeria, le géant pétrolier d'Afrique. Une rencontre à Abuja avec le président nigérian élu en avril Goodluck Jonathan était au programme.
AFP/VNA/CVN