La France poursuivra ses opérations en Libye

Le parlement a autorisé le 12 juillet le gouvernement à prolonger la participation des forces armées françaises à l'opération internationale en Libye, les élus UMP, mais aussi socialistes, le pressant de dégager une solution politique au conflit.

Après les députés, les sénateurs (notamment UMP, PS) ont voté en faveur de la poursuite des opérations à une très large majorité. Les communistes se sont en revanche prononcés contre et plusieurs élus PS se sont abstenus.

La Libye a aussitôt "regretté" ce feu vert du parlement français, selon le porte-parole officiel Moussa Ibrahim.

À l'ouverture du débat, le Premier ministre François Fillon a défendu le bilan de quatre mois de bombardements aériens, soulignant que "partout les Libyens libres gagnent du terrain". "Certes, le point de rupture n'a pas encore été atteint. Mais c'est maintenant qu'il faut être plus ferme que jamais", a-t-il fait valoir. "Une solution politique (...) commence à prendre forme".

Le chef du gouvernement a rappelé les moyens mobilisés depuis mars par Paris contre les forces du colonel Kadhafi : 4.400 soldats engagés, 40 avions de combat, huit navires et 18 hélicoptères d'attaque qui font de la France "le premier pays contributeur" de l'opération, au côté de la Grande-Bretagne.

"Non seulement il n'y a pas enlisement en Libye, mais il y a progrès", a assuré pour sa part le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.

Les paramètres d'une solution politique sont, selon lui, désormais "agréés par tout le monde", c'est-à-dire le départ de Kadhafi du pouvoir, un cessez-le-feu effectif et la constitution d'un gouvernement de transition.

Est-ce que Kadhafi "doit rester en Libye, est-ce qu'il doit partir de Libye ? Ce sont des choses à discuter entre les protagonistes", a souligné M. Juppé.

La France travaille, selon lui, à l'après-Kadhafi et prépare notamment aux Nations unies la mise en place d' "une force de stabilisation internationale".

Pour le président de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée, Axel Poniatowski (UMP), si l'opération était interrompue aujourd'hui "les forces mises en réserve par Kadhafi ne tarderaient pas à reprendre l'offensive".

Dénonçant le "retard à l'allumage" du gouvernement pour soutenir les mouvements de contestation dans le monde arabe, le député PS, Bernard Cazeneuve, a souhaité pour sa part "que les choses s'accélèrent sur le plan diplomatique et politique pour dégager la bonne issue".

Il a émis en revanche "la plus grande réserve" sur le parachutage d'armements par la France début juin aux insurgés, qui contribue "à la dissémination des armes". Il s'est également interrogé sur le financement des Opérations extérieures des armées (Opex), pour lequel 630 millions d'euros ont été prévus lors du vote du budget 2011, mais dont le coût devrait selon lui atteindre un milliard d'euros.

Un surcoût que le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a évalué pour l'opération libyenne à 104 millions d'euros fin juin, non compris l'usure prématuré des matériels de l'ordre d'une soixantaine de millions d'euros.

Hostiles à l'engagement français, les élus communistes ont estimé par la voix de la sénatrice Michèle Demessine que "la poursuite des frappes aériennes serait contre-productive" et ne peut être la bonne façon de sortir de la crise.

AFP/VNA/CVN

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