Produits aquatiques : une production sextuplée par rapport au plan

Développer la pêche hauturière en coopération avec d'autres pays, et appeler davantage d'investissements étrangers sont quelques unes des ambitions du secteur des produits aquatiques.

L'aquiculture qui devient l'un des premiers secteurs de production participe directement à la restructuration de l'économie agricole et, de ce fait, contribue à la réduction de la pauvreté au Vietnam, estime Vu Van Tam, vice-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, chef du Département de produits aquatiques.

L'aquiculture va poursuivre son développement dans le sens d'une concentration des zones de culture. Actuellement, l'investissement dans la production de produits aquatiques de haute valeur économique tels que crevettes et pangasius s'avère particulièrement rentable, fait savoir Vu Van Dung, chef du Département de l'aquiculture.

Durant la période 2006-2010, la superficie occupée par l'aquiculture comme le volume de produits ont progressé régulièrement avec une croissance annuelle de 3,7% et de 27%, pour atteindre en 2010 près de 1,1 million d'hectares et 2,8 millions de tonnes respectivement. Le pays exploite également le segment particulier des fruits de mer avec une production de près de 2,4 millions de tonnes l'année passée. Aujourd'hui, la production de produits aquatiques est sextuplée par rapport au plan d'aménagement du secteur.

Le Vietnam développe activement ses coopérations en ce domaine avec de nombreux pays afin de s'assurer d'un approvisionnement suffisant et constant en matières premières pour la consommation domestique comme les exportations, ainsi que pour maintenir une croissance continue de ce secteur.

Développement de la coopération internationale

En 2010, le pays a participé aux forums sur les produits aquatiques de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), obtenu un certificat d'exportation de produits aquatiques en Union européenne. Il a coopéré avec le WWF (Fonds mondial pour la nature) pour le retrait des poissons tra et basa (pangasius) de la "liste rouge" (liste des produits de consommation à éviter) du guide d'utilisation des produits aquatiques 2010-2011 publié dans plusieurs pays européens. Il a également coopéré dans la gestion des activités de pêche, notamment dans le cadre de l'Accord de coopération dans la pêche dans le golfe du Bac Bô, signé entre le Vietnam et la Chine, ainsi que mis en oeuvre un mémorandum de coopération dans les produits aquatiques avec le Myanmar. Depuis peu, le Vietnam assume la présidence de l'Association de pêche de l'Asie-Pacifique pour le mandat 2011-2015.

Pour 2011, le secteur des produits aquatiques est appelé à tenir son rôle de consultant du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et du gouvernement pour que ceux-ci puissent prendre des politiques effectives visant à inciter les navires vietnamiens à réaliser des campagnes de pêche dans les eaux internationales ou dans le cadre d'accords avec des pays étrangers, révèle Chu Tiên Vinh, chef adjoint du Département des produits aquatiques. Le pays est parvenu à négocier avec plusieurs partenaires étrangers afin de recevoir des aides publiques au développement. Le projet "Ressources du littoral pour une croissance durable" bénéficie ainsi d'un prêt de 100 millions de dollars de la Banque mondiale. Deux autres projets ont reçu une aide non remboursable de 5,7 millions de dollars de l'organisation GEF. Toutefois, il demeure que les investissements directs étrangers allant dans ce secteur sont toujours très modestes. L'élaboration d'une stratégie et de mesures pour inciter les investisseurs étrangers à participer au développement de ce secteur s'impose donc.

Thuy Tiên/CVN

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