Le Comité Nobel a récompensé Barack Obama pour avoir "créé un nouveau climat dans la politique internationale". Sa décision est intervenue alors que les États-Unis sont engagés dans 2 guerres, l'une en Irak, l'autre en Afghanistan, et sont confrontés à 2 crises relatives aux projets nucléaires de l'Iran et de la République populaire démocratique de Corée.
Ce Nobel est un encouragement pour "le désarmement nucléaire" et "la paix dans le monde", a estimé le Vatican. Aux États-Unis, le sénateur républicain John McCain, adversaire malheureux de M. Obama dans la course à la Maison Blanche, s'est réjoui, mais le président du Parti républicain, Michael Steele, a estimé que les Américains se demandaient "Qu'a donc accompli le président Obama? ".
En revanche, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué le choix de Barack Obama, qui "personnifie un nouvel esprit de dialogue sur les plus grands problèmes mondiaux".
Le président russe Dmitri Medvedev a félicité son homologue estimant que cette décision "témoignait d'une vision réaliste des dynamiques du développement mondial".
Le président américain apporte "l'espoir d'un monde en paix avec lui-même", a estimé le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, estimé que ce choix était un "encouragement" pour tous ceux qui souhaitent un monde plus sûr.
La chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero ont vu dans la récompense au président américain une "incitation" à œuvrer pour la paix.
Le président français Nicolas Sarkozy a salué les "efforts extraordinaires" de M. Obama "en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationale".
Le choix du Comité Nobel a été salué notamment par Israël et par l'Autorité palestinienne. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré qu'il espérait "œuvrer en étroite collaboration avec (Barack Obama) pendant les prochaines années pour faire avancer la paix".
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a rappelé qu'il espérait que la paix prévaudrait "en Palestine et dans la région sous la présidence de M. Obama".
L'Iran, en pleine négociation avec les grandes puissances dont les États-Unis sur son programme nucléaire, a espéré que la récompense inciterait M. Obama "à emprunter la voie qui apportera la justice dans le monde".
Le Hamas a exprimé son scepticisme estimant que M. Obama "n'a rien présenté aux Palestiniens, si ce n'est des promesses et de bonnes intentions".
Au moment où M. Obama envisage une nouvelle stratégie en Afghanistan, son homologue afghan, Hamid Karzaï, a estimé qu'il était la "bonne personne" pour recevoir le prix. Mais les talibans ont condamné cette attribution, déclarant n'avoir "perçu aucun changement de stratégie pour la paix".
Pour le leader cubain Fidel Castro, il s'agit d'une "mesure positive" visant à critiquer la "politique génocidaire" de nombre de ses prédécesseurs à la Maison Blanche.
La décision du Comité Nobel, largement saluée dans le monde, n'a pas fait l'unanimité parmi les précédents prix Nobel de la paix.
AFP/VNA/CVN