"Il est prévu que je me rende à Pyongyang au début du mois de novembre", a déclaré à la presse M. Lang. "J'ai exprimé le souhait de pouvoir y rencontrer le plus haut dirigeant (...). Le président Nicolas Sarkozy m'a désigné comme envoyé spécial car la Corée du Nord est un dossier très important", a-t-il ajouté.
L'ancien ministre socialiste, qui a entamé lundi au Japon une tournée internationale, s'est vu confier une "mission d'information" sur la RPDC, afin notamment d'explorer une éventuelle reprise des relations diplomatiques entre Paris et Pyongyang.
La mission de M. Lang vise également, selon la présidence française, à proposer "les initiatives que la France pourrait utilement entreprendre pour contribuer au règlement de la crise nord-coréenne".
M. Lang a ainsi précisé que son déplacement serait précédé d'entretiens avec des responsables sud-coréens et d'autres acteurs des discussions à Six pays (RPDC, Corée du Sud, États-Unis, Chine, Japon, Russie) qui visent à faire renoncer Pyongyang à ses programmes atomiques en échange d'une aide énergétique.
Ces pourparlers entamés en 2003 sont actuellement bloqués. Après s'être retirée des négociations multilatérales en avril, la RPDC s'est déclarée prête, lundi, à les renouer mais à condition que les États-Unis acceptent d'abord des pourparlers bilatéraux.
Washington a réitéré consentir à un dialogue, mais seulement "dans le cadre des discussions à Six".
Concernant l'annonce de la RPDC sur la reprise des négociations à Six, la Chine a exprimé mardi sa satisfaction envers l'engagement de la RPDC pour une péninsule coréenne sans nucléaire, ainsi que pour son adhésion à la réalisation de cet objectif par les dialogues multilatéraux.
De son côté, la Russie salue la RPDC pour sa volonté de retourner à la table des négociations à Six sur la question nucléaire dans la péninsule coréenne, a annoncé mardi un officiel. "Nous soutenons l'intention de la RPDC et des États-Unis d'organiser un dialogue bilatéral comme prélude et phase préparatoire de la reprise des négociations à Six ", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexei Borodavkin, cité par l'agence de presse Itar-Tass.
AFP/VNA/CVN