Les rencontres USA-Iran ne portent pas sur la reprise des liens

L'Iran a déclaré le 6 octobre que la réunion avec la délégation américaine en marge des négociations de Genève le 1er octobre ne portait pas sur la reprise des relations bilatérales, a rapporté l'agence Fars.

Le chef du Conseil de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien, Alaeddin Boroujerdi, a déclaré que "les négociations de Genève concernaient le paquet de propositions iranien et (que) les négociations en marge entre l'Iran et les États-Unis portaient également sur les propositions iraniennes".

"Les Américains sont très intéressés par les négociations avec l'Iran, et ont transmis leurs requêtes (à l'Iran) à de nombreuses reprises. Mais, les négociations en marge (de la conférence de Genève) n'ont pas pour intention de discuter de la reprise des relations entre les 2 pays ", a expliqué M. Boroujerdi.

Jeudi dernier, l'Iran a rencontré les principaux émissaires américains, russes, chinois, britanniques, français et allemands à Genève, Suisse.

Le principal négociateur nucléaire iranien, Saeed Jalili, a rencontré l'envoyé américain, William Burns, en marge des négociations à la demande de la partie américaine.

Dimanche, l'Iran a expliqué que la réunion entre les 2 parties "s'est tenue simplement dans le cadre du paquet proposé par l'Iran", et ils ont discuté des moyens d'atteindre ces objectifs fixés à la réunion de Genève.

Quant aux Américains, l'administration et le Congrès se préparent à lancer une nouvelle batterie de sanctions contre Téhéran au cas où le dialogue amorcé avec la République islamique sur son programme nucléaire viendrait à échouer.

"Si l'Iran ne respecte pas ses obligations (...) les États-Unis seront obligés de se tourner vers des sanctions renforcées", a déclaré mardi Stuart Levey, sous-secrétaire d'État au Trésor chargé du renseignement financier et de la lutte contre le terrorisme devant la Commission bancaire du Sénat.

Toutefois, le secrétaire d'État adjoint James Steinberg a nuancé cette affirmation en vantant la stratégie de discussion voulue par l'administration du président Barack Obama et en soulignant l'importance de la "double stratégie" (discussions et sanctions).

"L'administration a choisi la double stratégie qui présente un choix clair pour les dirigeants iraniens : ils peuvent négocier en toute bonne foi (...) ou ils peuvent choisir l'isolement et une pression internationale croissante", a dit M. Steinberg.

De son côté, le président de la Commission bancaire, Christopher Dodd, s'est montré déterminé à produire un texte dès ce mois-ci. "Dans les 2 prochaines semaines", a-t-il dit.

"Je suis déterminé à faire en sorte que cette législature donne au président Obama les outils dont il a besoin pour affronter les menaces posées par l'Iran", a ajouté le sénateur démocrate devant la commission.

Le projet de loi rassemblerait les idées de plusieurs sénateurs démocrates et républicains qui ont travaillé sur la question et proposé des textes comportant des sanctions.

Parmi les mesures proposées figurent notamment des pénalités qui seraient imposées aux compagnies contribuant aux importations d'essence par l'Iran ou aidant Téhéran à améliorer ses capacités de raffinage.

En outre, M. Dodd a ajouté, sans autre précision, que son projet de loi comporterait un "renforcement de l'embargo commercial sur l'Iran". De son côté, la Chambre des représentants a approuvé jeudi dernier un texte visant à sanctionner les compagnies étrangères qui vendent de l'essence à l'Iran, dans le cadre du projet de loi de budget de l'Énergie pour 2010.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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