Il s'agissait du cinquième attentat suicide en 2 mois à Kaboul, pourtant placée sous très haute protection. Au total, 48 personnes ont été tuées dans ces attaques depuis août.
La grande majorité des victimes sont des civils. Un policier a péri et 8 ont été blessés, selon le ministère de l'Intérieur.
L'explosion est survenue vers 08h30 locale (04h00 GMT) dans le centre de la capitale, dans la rue qui mène au ministère de l'Intérieur, sans doute la zone la plus protégée d'Afghanistan. Elle a creusé un grand cratère au milieu de la route.
L'Inde a indiqué le 8 octobre que son ambassade à Kaboul était "de toute évidence" la cible d'un attentat suicide. "J'ai la conviction que l'attentat suicide était dirigé contre notre ambassade car le kamikaze est venu jusqu'au mur d'enceinte dans un véhicule bourré d'explosifs, de toute évidence dans le but de prendre l'ambassade pour cible", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Nirupama Rao.
Mme Rao a indiqué qu'aucun Indien n'avait été tué dans l'attentat mais que 3 membres de la Police des frontières indo-tibétaine, qui assuraient la garde devant l'ambassade, avaient été blessés.
Kaboul est régulièrement touchée depuis cet été par des attentats suicide, signe de l'intensification et de l'expansion géographique de l'insurrection, malgré la présence de 100.000 soldats étrangers en Afghanistan, aux deux tiers américains.
La dernière attaque remonte au 17 septembre. Dix civils et 6 soldats italiens avaient été tués quand un kamikaze avait précipité sa voiture piégée contre un convoi de la force de l'OTAN en plein centre-ville.
Alors que les pertes civiles et militaires atteignent depuis plusieurs mois des records, les talibans n'entendent pas relâcher leur pression sur le pouvoir afghan.
AFP/VNA/CVN