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Dans le laboratoire Robotics de l'Université d'industrie de Hô Chi Minh-Ville. |
Photo : VNA/CVN |
Le développement d’un corps professoral et de chercheurs de haut niveau, associé à une coopération étroite entre enseignement, recherche, innovation et entreprises, est considéré comme un moteur essentiel de cette transformation.
Renforcement du corps professoral : défis et solutions
Selon le ministère de l’Éducation et de la Formation, le nombre total d’enseignants universitaires au Vietnam atteignait environ 91.300 en 2024. Parmi eux, près de 30.000 Docteurs (soit 33%).
Le gouvernement vise qu’à l’horizon 2030, au moins 40% des enseignants universitaires soient titulaires d’un doctorat. Les universités habilitées à délivrer des doctorats devront, par la suite, atteindre un taux minimum de 50%.
À titre d’exemple, l’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville a lancé le programme "VNU 350" afin d’attirer 350 jeunes scientifiques prometteurs, en leur offrant des financements substantiels dès les premières années ainsi qu’un appui en infrastructures de recherche.
Recherche scientifique : de la quantité à la qualité
Entre 2018 et 2022, le Vietnam a publié 76.672 articles dans Scopus. Depuis 2020, le chiffre annuel dépasse les 18.000, atteignant plus de 22.000 en 2024.
L’Université nationale de Hô Chi Minh-Ville se distingue avec plus de 3.000 publications internationales en 2024 - une première pour une université vietnamienne, marquant une hausse de 25% par rapport à 2023.
Malgré ces progrès, la priorité reste d’améliorer la qualité : la valorisation et la commercialisation des résultats des travaux de recherche demeurent limitées, et les écarts de performance entre établissements restent marqués.
Vers des mécanismes de soutien renforcés
Le ministère de l’Éducation et de la Formation prévoit plusieurs axes d’action : ajuster les politiques d’incitation pour les enseignants ; accroître l’autonomie des établissements en matière de recrutement ; simplifier les procédures administratives en matière d’invitation de spécialistes étrangers ; faciliter la réception d’aides et financements internationaux pour la recherche et la formation…
Selon plusieurs experts, la solution la plus novatrice pour mobiliser les ressources et promouvoir les activités scientifiques, technologiques et d’innovation dans l’enseignement supérieur consiste à instaurer un mécanisme favorisant la diversification des sources de financement, en s’appuyant à la fois sur la coopération avec les entreprises et sur les contributions de la société. L’État devrait également sélectionner certaines universités et entreprises à fort potentiel pour mener des projets pilotes, avant de généraliser les modèles de coopération efficaces.
VNA/CVN