Obama promet de s'attaquer au défi financier à long terme

Le président américain Barack Obama a déclaré le 8 août que les États-Unis seraient toujours un pays bénéficiant d'une note financière "AAA", mais il a demandé aux législateurs américains de s'attaquer au problème financier de long terme.

Lors de sa première conférence de presse à la Maison Blanche après que Standard & Poor's (S&P) eut abaissé la note de la dette des États-Unis le 5 août, M. Obama a indiqué que quelles que soient les notes de la dette attribuées par les agences de notation, les titres du Trésor américain demeuraient un placement sûr pour les investisseurs mondiaux.

"Malgré tous les défis auxquels nous sommes confrontés, nous continuons à avoir les meilleures universités, des travailleurs parmi les plus productifs, les entreprises les plus innovantes, les entrepreneurs les plus aventureux de la planète", a-t-il déclaré.

M. Obama a également rappelé que pour une large part, les problèmes auxquels le pays se trouve confronté existaient déjà avant son entrée en fonction : "Nous avons un sérieux problème en ce qui concerne la dette et le déficit, et pour la majeure partie, j'en ai hérité."

M. Obama a également indiqué qu'il était possible de résoudre les problèmes économiques du pays avec une volonté politique suffisante, malgré les vents contraires fiscaux auxquels fait face la plus grande économie mondiale.

Les États-Unis ont vu leur notation dégradée par S&P "non pas parce qu'ils doutent de notre capacité à payer notre dette si nous prenons les bonnes décisions, mais parce qu'après avoir assisté pendant un mois aux querelles concernant le relèvement du plafond de la dette, ils ont douté de la capacité de notre système politique à agir", a-t-il affirmé.

"Nous savions dès le début qu'un débat prolongé sur le plafond de la dette, un débat dans lequel la menace de faillite serait utilisée comme un outil de négociation, pourrait causer des dégâts énormes à notre économie et à celle du monde", a déclaré M. Obama après la secousse sur les marchés financiers provoquée par la correction de note.

M. Obama a signé la semaine dernière une loi prévoyant un relèvement du plafond d'emprunt du pays jusqu'en 2013 et une réduction des déficits de plus de 2.000 milliards de dollars, toutefois ce plan est resté bien en deçà du seuil des 4.000 milliards de dollars que réclamait S&P pour éviter une baisse de note.

M. Obama a fait valoir qu'il ne restait plus beaucoup de marge pour réduire davantage les dépenses intérieures et militaires du pays, mais les députés pourraient prendre des mesures supplémentaires, y compris effectuer une réforme fiscale, pour demander aux plus riches une contribution appropriée, ou encore effectuer des ajustements légers des programmes d'assurance santé, pour rééquilibrer les comptes du gouvernement.

L'agence S&P a abaissé la note de dette américaine de "AAA" à "AA+" en raison de ses préoccupations sur l'augmentation des déficits budgétaires américains. M. Obama a souhaité que le déclassement de la dette permette aux législateurs de prendre conscience de l'urgence qu'il y a à traiter le problème du déficit du pays à long terme.

Cependant, la volonté politique des deux partis américains de réduire le déficit du gouvernement de manière équilibrée est encore inexistante à Washington, où certains dirigeants démocrates et républicains ont échangé de sévères critiques ces derniers jours.

"Ce n'est pas un problème de manque de programmes ou de mesures politiques. C'est un manque de volonté politique à Washington. [...] C'est un refus de faire passer ce qui est le mieux pour le pays devant l'intérêt personnel, le parti ou l'idéologie", a souligné M. Obama.

M. Obama a fait savoir qu'il allait dévoiler ses propres solutions pour résoudre le problème de la dette américaine dans les prochaines semaines, ce qui inclura notamment une extension de la réduction des cotisations sociales et des allocations d'assurance-chômage pour soutenir la consommation intérieure et la croissance économique, qui n'étaient pas inclues dans le plan bipartite de réduction de la dette signé par M. Obama la semaine dernière.

Bourses asiatiques et pétrole se calment

Les marchés asiatiques étaient toujours en baisse le 9 août, mais limitaient leurs pertes après une ouverture en chute libre alors que dirigeants et banquiers centraux se mobilisent pour s'efforcer de calmer les marchés, angoissés par le spectre d'une nouvelle crise.

Après avoir plongé en début de séance -la Bourse de Séoul a perdu jusqu'à 10%-, les Bourses asiatiques limitaient leurs pertes, Sydney parvenant même à repasser dans le vert, grâce à "une chasse aux bonnes affaires" qui voit les investisseurs profiter des prix bas pour acheter.

La Bourse de Tokyo perdait 3,30% dans l'après-midi, Séoul 7% et Hong Kong 6% tandis que Sydney affichait une hausse de 0,50%. Shanghai cédait 1,10%. "C'est un moment horrible, un jour sombre", a déclaré Chris Weston, de chez IG Markets à Melbourne. "Les gens agissent dans l'émotion au lieu de regarder la situation de manière rationnelle. C'est une panique générale".

Le marché attend désormais le communiqué de la Réserve fédérale américaine le 9 août, à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire, selon Ben Potter, analyste chez IG Markets.

Le marché espère l'annonce d'une injection de liquidités dans le système financier, pour soutenir la croissance américaine, a ajouté l'analyste.

Le pétrole était toujours en baisse, mais moins qu'à l'ouverture : dans les échanges électroniques en Asie, le "light sweet crude" pour livraison en septembre est passé sous les 80 USD (77,78 USD à la mi-journée en Asie, environ 05h00 GMT).

L'or continue lui de jouer à plein son rôle de valeur refuge. Il a atteint le 9 août un nouveau plus haut en séance à Hong Kong à 1.754,24 USD, après avoir franchi la veille le seuil des 1.720 dollars pour la première fois.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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