L'UE veut une stratégie commune sur la voiture électrique

Les ministres européens de l'Industrie réunis à Saint-Sébastien en Espagne ont pressé le 9 février la Commission européenne d'établir une stratégie commune pour le développement du véhicule électrique, un secteur d'avenir où la concurrence mondiale s'annonce féroce.

La présidence espagnole de l'Union européenne (UE) "estime que le +leadership+ sur la voiture électrique doit être conduit par les institutions communautaires. Nous l'avons proposé et il a été accepté que la Commission prépare une stratégie" commune, a déclaré le ministre espagnol de l'Industrie, Miguel Sebastian.

Les ministres, accompagnés de professionnels du secteur, ont débattu dans le cadre d'une réunion informelle du futur de la voiture électrique, présentée comme une chance pour la relance économique et une nécessité écologique.

La présidence espagnole souhaite que la Commission européenne (CE) présente d'ici mai un projet de stratégie, alors pour l'instant les initiatives sont éparpillées sans grande cohérence entre constructeurs et pays membres.

Elle veut inscrire le véhicule électrique parmi les priorités de la stratégie 2020 de l'UE, projet de réforme de l'économie qui ambitionne d'assurer prospérité et développement durable aux Européens.

L'Association des constructeurs automobiles européens, l'ACEA, a salué "l'initiative de la présidence espagnole". Il y a urgence, car "les Américains et les Chinois vont très vite en ce moment (...) la concurrence s'accélère", a relevé le ministre français, Christian Estrosi.

M. Sebastian a déploré "le désordre qui existe dans les systèmes de recharge". "Nous voulons que le citoyen européen qui aille d'un pays à un autre puisse utiliser les mêmes prises, que le véhicule soit simple (...), cela va être un élément clé", a-t-il déclaré. "Il est urgent que nos constructeurs connaissent, de la part de la Commission et de nous-mêmes, le standard sur lequel ils devront se mettre d'accord", a abondé Christian Estrosi, interrogé par l'AFP.

La France tente de jouer un rôle moteur avec l'Allemagne, à travers un groupe de travail commun. "Nous sommes en train de créer cet effet d'entraînement qui devrait permettre à la Commission (...) de créer très vite un modèle de standard", a ajouté M. Estrosi.

Les voitures électriques pourraient représenter 10% du parc automobile européen en 2020 si la CE agit avec célérité, selon le ministre français.

Les ministres n'ont pas abordé dans le détail le problème épineux des aides publiques réclamées par les constructeurs pour donner une impulsion au secteur. "Nous n'allons pas voir tout de suite s'il doit y avoir une politique de soutien à la demande, c'est à dire une bonification aux acheteurs", a déclaré M. Sebastian.

Le directeur général à l'Industrie de la CE, Heinz Zourek, a prévenu que "tout type d'aide ne devrait pas être permanent".

Les constructeurs, à l'instar du français Renault qui va commercialiser 4 modèles électriques en 2011 et 2012, demandent des aides publiques pour développer les infrastructures et, selon eux, diminuer le prix d'achat pour le client.

Sans aide, un particulier doit "compter de 3 à 5.000 euros de plus" pour l'achat d'une voiture électrique par rapport à un modèle essence ou diesel, a affirmé Odile Desforges, directrice générale adjointe de Renault.

Le président du groupe énergétique espagnol Iberdrola, Ignacio Sanchez Galan, a estimé que la balle était dans le camp des politiques, la plupart des défis technologiques ayant été résolus.

AFP/VNA/CVN

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