Pour la secrétaire d'État française au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, 2009 a été "une année encourageante, marquée par une réduction notable du déficit commercial grâce à la forte baisse de la facture énergétique", qui avait bondi en 2008 du fait des prix très élevés du pétrole.
Dans un entretien au journal Le Figaro publié vendredi, la ministre estime que son pays a "tenu son rang à l'exportation dans un contexte de crise".
L'allègement de la facture énergétique (-19,1 milliards d'euros), lié au repli du prix du pétrole et du gaz, est la principale explication de la réduction du déficit annuel, selon le service des douanes.
Mais la France, contrairement à l'Allemagne, continue d'importer davantage de marchandises qu'elle n'en exporte et son déficit commercial demeure plus élevé qu'en 2007.
Globalement, les échanges ont connu en 2009 leur plus forte baisse (-17%) depuis 1945 dans tous les secteurs, à l'exception de la pharmacie, malgré des aides au secteur automobile.
Les livraisons de l'avion européen Airbus, qui ont lieu depuis la France, contribuent toujours favorablement à la balance commerciale française. Elles ont repris des couleurs en décembre (1,44 milliard pour 27 appareils), après un mauvais mois de novembre (785 millions pour 17 appareils). C'est toutefois loin de "l'exceptionnelle performance de décembre 2008 (2,11 milliards pour 31 appareils)", soulignent les douanes, qui compilent les statistiques sur le commerce extérieur.
Sur l'ensemble de 2009, les exportations d'Airbus, pour un montant de 16 milliards d'euros, ont enregistré une hausse de 2% par rapport à l'année précédente.
En tout, 272 appareils ont été vendus, contre 291 en 2008. Mais ces ventes, si elles ont été dynamiques vers l'Union européenne (+14,3%), sont en net retrait vers l'Asie (-31,6%), première zone de livraison d'Airbus, notamment en raison de moins bonnes performances vers la Chine, l'Inde et l'Australie.
AFP/VNA/CVN