L'Iran sur la sellette pour la dernière réunion de l'AIEA

L'Iran, en raison de son programme nucléaire controversé, est de nouveau sur la sellette au conseil des gouverneurs de l'AIEA, les 26 et 27 novembre à Vienne, alors que les grandes puissances s'impatientent face au refus de Téhéran de l'offre de compromis sur l'enrichissement d'uranium.

Pour la première fois en 4 ans, le groupe des Six, les 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Russie, France), plus l'Allemagne, a préparé un projet de résolution condamnant l'Iran qui pourrait être soumis au vote des 35 gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Est visée dans ce texte la dissimulation par Téhéran jusqu'à l'automne dernier de la construction d'un nouveau site nucléaire dans une montagne à Fordo, près de la ville sainte de Qom, inspecté depuis à 2 reprises par l'AIEA.

Pour les grandes puissances comme pour l'AIEA, il s'agit de faire la lumière sur la nature véritable du programme nucléaire iranien : purement civil comme l'affirme l'Iran ou, au contraire, également militaire comme le soupçonnent les grandes puissances.

Téhéran, par la voix de son représentant à l'agence onusienne, Ali Solgar Soltanieh, a immédiatement riposté en menaçant de "limiter" sa coopération avec l'AIEA "au strict minimum" en cas d'adoption de cette résolution.

Mais, ce texte pourrait ne pas recueillir de majorité au sein du conseil des gouverneurs, compte tenu des réserves des pays en voie de développement. Si tel était le cas, les grandes puissances envisagent, selon des diplomates, de le publier comme une simple déclaration condamnant l'Iran.

Et même le directeur général, l'Égyptien Mohamed ElBaradei, s'est montré hier "déçu" par le jeu de cache-cache iranien. Il a aussi souligné que sa proposition de compromis quant au processus d'enrichissement de l'uranium iranien était "équilibrée et équitable" et "de nature à grandement aider à répondre aux inquiétudes suscitées par le programme nucléaire iranien". Il s'agit de "passer de la confrontation à la coopération et d'ouvrir la voie à un large dialogue entre l'Iran et la communauté internationale", a-t-il poursuivi.

L'offre initiale de compromis de Mohamed ElBaradei, "une occasion unique" et qui "doit être saisie" par Téhéran, selon lui, consiste à obtenir de Téhéran l'exportation de 70% de son uranium faiblement enrichi en Russie pour y être enrichi davantage puis transformé en France en combustible pour son réacteur de recherche, avec comme "modalité alternative" un stockage intermédiaire en Turquie, pays ami tant de l'Iran que des grandes puissances.

Ainsi, cet uranium ne pourrait plus servir pour un éventuel usage militaire, principale crainte des grandes puissances.

AFP/VNA/CVN

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