Le président Lula a également réaffirmé que son gouvernement reconnaissait le droit de l'Iran à développer "l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, en respect total des accords internationaux".
Il a demandé expressément à M. Ahmadinejad de "poursuivre les contacts avec les pays intéressés (les puissances occidentales) pour une solution juste et équilibrée de la question nucléaire en Iran", au cours d'une déclaration faite à l'issue d'un entretien de près de 3 heures avec le dirigeant iranien.
Les Occidentaux accusent l'Iran de chercher à acquérir l'arme atomique sous couvert d'activités civiles, ce que Téhéran dément. "La non prolifération et le désarmement nucléaire doivent aller de pair. Le Brésil rêve d'un Moyen-Orient sans armes nucléaires, comme c'est le cas en Amérique latine", a ajouté le président brésilien.
De son côté, le dirigeant iranien a déclaré appuyer une candidature du Brésil au Conseil de sécurité de l'ONU, tout en affirmant que cette instance internationale devait "passer par des changements fondamentaux". "Le Conseil de sécurité a échoué au cours des 60 dernières années", a-t-il dit en critiquant le droit de veto, "un monopole réservé à quelques pays".
Les 2 présidents avaient auparavant signé 3 accords de coopération dans les domaines commercial, diplomatique et culturel, et 8 protocoles d'intention dans les domaines de l'énergie, du pétrole, du gaz, de l'exploitation des mines et de la technologie.
Le président Ahmadinejad a effectué lundi à Brasilia une visite de moins de 24 heures. Il doit ensuite poursuivre sa tournée en Amérique du Sud au Venezuela et en Bolivie pour chercher dans cette région des soutiens des dirigeants de gauche face aux Occidentaux sur la question nucléaire.
AFP/VNA/CVN