"Ils ont enlevé 2 hommes, 2 Français de Triangle, le 24 novembre (dimanche) vers 22h00 (21h00 GMT). Ils étaient une vingtaine environ et parlaient arabe. Ils ont fui vers le Soudan", a affirmé Mahamat Salah Amadou Birao, joint par l'AFP par téléphone depuis Libreville. "Ils ont aussi essayé d'enlever une sage-femme (de l'ONG) CAM (Comité d'aide médicale) mais Dieu a été avec elle et ils ont renoncé. Ils ont aussi pris 3 voitures et une moto aux ONG", a ajouté M. Salah Amadou Birao
La France a aussitôt appelé à la libération "inconditionnelle et immédiate" de ses ressortissants, dans un communiqué où le Quai d'Orsay condamne "ce nouvel acte criminel, qui encore une fois frappe des travailleurs humanitaires dans une région où l'assistance aux populations qu'apportent les ONG est primordiale". "Le Centre de crise du ministère des Affaires étrangères et européennes et l'Ambassade de France à Bangui sont pleinement mobilisés et maintiennent un contact étroit avec l'ONG, les familles et les différents interlocuteurs concernés", précise le communiqué.
Ville située près des 3 frontières centrafricaine, tchadienne et soudanaise, Birao fait partie de la zone entrant dans les attributions de la Mission des Nations unies en Centrafrique et au Tchad (Minurcat).
Deux employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été enlevés dans des conditions similaires, le 9 novembre au Tchad et le 22 octobre dans la région du Darfour, au Soudan.
AFP/VNA/CVN