Dans son intervention devant les membres du Conseil de sécurité au cours de la réunion d'information mensuelle du Conseil, consacrée à la situation au Moyen-Orient, M. Menkerios a dressé un bilan mitigé des efforts entrepris depuis le 14 octobre dernier, notant qu'"une impasse s'est progressivement établie" et qu'il faudrait "la surmonter".
Tout en saluant les États-Unis pour tenter de rapprocher les parties israélienne et palestinienne, il a estimé que l'annonce du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de renoncer à se porter candidat à la prochaine élection présidentielle montrait que le processus politique en cours prônant la solution de 2 États était faible.
Le sous-secrétaire général a affirmé que la proposition du gouvernement israélien de freiner au lieu de geler les activités de peuplement était devenue un des principaux obstacles à une reprise des négociations.
Il a également attiré l'attention sur le fait que la persistance des divisions entre Palestiniens, en dépit de la médiation de l'Égypte pour permettre la tenue d'élections présidentielle et législatives en 2010, constituait un autre obstacle à la paix dans la région.
De son côté, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a qualifié le 24 novembre de "très grave" l'impasse du processus de paix entre Israël et les Palestiniens, estimant que ces derniers étaient "en grande souffrance".
Le peuple palestinien est confronté à "une situation de grande souffrance, de manque de respect pour leurs droits à l'autodétermination", a déclaré M. Barroso devant le Parlement européen à Strasbourg. "La position que la Commission a toujours soutenue est le droit à avoir 2 États, le droit d'Israël d'exister librement et sans menace pour sa sécurité, et en même temps le droit du peuple palestinien à construire son propre État", a-t-il ajouté. "Et nous voulons que la coexistence de ces 2 États puisse créer une nouvelle situation, non seulement pour le peuple israélien, pour le peuple palestinien mais pour toute la région, car la situation est très grave", a estimé M. Barroso.
XINHUA-AFP/VNA/CVN