À 2 semaines du sommet de Copenhague, le président des États-Unis a assuré que les discussions qu'il a eues le 24 novembre avec M. Singh, après ses entretiens récents avec les dirigeants chinois, "nous rapprochent d'une issue positive", un accord pour lutter contre le réchauffement climatique.
Les États-Unis souhaitent que la Chine et l'Inde s'engagent à réduire leurs émissions.
MM. Obama et Singh ont par ailleurs lancé un partenariat sur les énergies vertes, qui verra l'installation de systèmes expérimentaux d'énergie solaire dans les 2 pays.
Évoquant le terrorisme, un an après les attentats meurtriers de Bombay, M. Obama a indiqué que son invité et lui avaient décidé "de renforcer notre coopération contre les menaces transnationales", et de "faire travailler d'encore plus près" leurs polices et agences de renseignement.
M. Singh avait appelé auparavant à renforcer la pression sur Islamabad. "Les forces terroristes dans notre région représentent une grave menace pour le monde civilisé tout entier, et doivent être vaincues", a-t-il dit.
Sur le dossier nucléaire, M. Obama a réaffirmé "l'engagement de l'administration d'appliquer intégralement l'accord" historique signé à la fin du deuxième mandat de son prédécesseur George W. Bush, qui a permis à New Delhi de sortir de l'isolement en matière de nucléaire civil.
Le Premier ministre à de son côté dit qu'il croyait que M. Obama rendrait "l'accord opérationnel dès que possible", se disant "confiant" quant à la suite du processus.
L'accord autorise les États-Unis à vendre à l'Inde des réacteurs nucléaires, du combustible à usage civil et des transferts de technologies. En contrepartie, l'Inde s'engage à ouvrir certaines de ses installations nucléaires aux inspections de l'ONU.
Les 2 pays ont par ailleurs décidé de lancer un "dialogue" sur leurs relations économiques. Le secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner se rendra début 2010 en Inde à cet effet.
Auparavant, lors d'une cérémonie d'accueil à la Maison Blanche, M. Obama avait évoqué les similitudes entre les 2 pays, "audacieuses expériences démocratiques" affranchies d'un empire colonial.
M. Obama a remarqué qu'"aujourd'hui, nos pays sont en pointe dans le monde, motivés non par (la volonté de) dominer d'autres pays, mais de bâtir un avenir sûr et prospère pour tous les pays", affirmant à ce propos que "l'Inde est indispensable".
M. Singh effectue la première visite d'État d'un dirigeant étranger à Washington depuis le début du mandat de M. Obama en janvier. Les dirigeants et leurs délégations se sont retrouvé le 24 novembre pour un fastueux dîner d'État à la Maison Blanche.
Salade d'aubergines agrémentée de roquette des potagers de la Maison Blanche, salsifis caramélisés, chutney de tomate et curry de crevettes : chapeauté par Michelle Obama le menu du premier dîner officiel du couple Obama à la Maison Blanche sera végétarien. "Où on s'assoit, comment on se tient, le protocole est essentiel", a reconnu Michelle Obama en évoquant ce dîner donné le 24 novembre en l'honneur du Premier ministre indien. La Première dame a d'ailleurs rappelé combien elle avait été "touchée" par l'accueil qu'on lui avait réservé lors des 8 voyages officiels qu'elle a partagé avec le président américain.
"Cela compte beaucoup lorsque votre hôte fait tout pour que vous vous sentiez chez vous", a-t-elle ajouté au cours d'une rencontre le 24 novembre avec des jeunes femmes à la Maison Blanche.
AFP/VNA/CVN