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Le chef de l'État tunisien Béji Caïd Essebsi a décrété l'état d'urgence en Tunisie et devrait s'adresser à la nation à 17 heures samedi 4 juillet 2015. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le chef de l'État tunisien Béji Caïd Essebsi a décrété le 4 juillet l'état d'urgence après l'attentat sanglant qui a tué 38 touristes le 26 juin, annonce la présidence. «Le président décrète l'état d'urgence en Tunisie et s'adressera à la nation à 17 heures (16 heures GMT)», a indiqué la cellule de communication de la présidence.
Une première depuis le Printemps arabe
Il avait été levé en Tunisie en mars 2014, après avoir été renouvelé à plusieurs reprises depuis janvier 2011 et la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali, dans la foulée du soulèvement qui avait lancé «le Printemps arabe».
Jeudi 2 juillet, la Tunisie avait annoncé l'arrestation de huit personnes en lien direct avec l'attentat revendiqué par le groupe État islamique (EI) qui a tué 38 touristes étrangers, dont 30 Britanniques, la semaine dernière dans un hôtel en bord de mer. Les autorités ont procédé à l'«arrestation de huit éléments en relation directe avec l'exécution de l'opération (attentat), dont une femme», a affirmé le ministre chargé de la Société civile, Kamel Jendoubi, lors de la première conférence de presse consacrée à l'enquête, affirmant que «le réseau qui est derrière cette opération» avait été «découvert».
Revendiqué par l'EI
Perpétré, selon les autorités, par un étudiant de 23 ans identifié comme Seifeddine Rezgui, l'attentat de Port El Kantaoui, près de Sousse, a été revendiqué par l'EI tout comme celui contre le musée du Bardo à Tunis le 18 mars (22 morts : 21 touristes et un policier tunisien). Selon les autorités tunisiennes, Seifeddine Rezgui s'est formé au maniement des armes dans un camp en Libye, pays livré au chaos et séparé de la Tunisie par une frontière poreuse.
Il est possible qu'il y ait rencontré les deux auteurs de l'attentat du Bardo, d'après le secrétaire d'État chargé de la Sûreté nationale, Rafik Chelly. L'attaque contre le célèbre musée de Tunis avait profondément choqué la Tunisie, en proie à une progression de la mouvance djihadiste depuis la révolution de 2011 qui a chassé le dictateur Ben Ali.
AFP/VNA/CVN