Même si elle est accompagnée de nombreuses conditions, cette proposition constitue un net revirement pour le gouvernement colombien, qui avait jusqu'à présent catégoriquement refusé de cesser les combats tant que les négociations n'auraient pas abouti.
Humberto de la Calle, négociateur en chef du gouvernement colombien, à La Havane le 26 juin 2015. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes disposés à accepter un cessez-le-feu (...) à condition qu'il soit sérieux, bilatéral, définitif et vérifiable", a déclaré le négociateur gouvernemental dans une interview rendue publique dimanche par ses services. Il faudrait également que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc - guérilla) garantissent "qu'elles assumeront leurs responsabilités en matière judiciaire, et accepteront une vérification nationale et internationale", a-t-il ajouté. Les négociations, qui se déroulent depuis 2012 à Cuba, n'avancent guère, elles sont même "dans leur pire moment", selon M. de la Calle.
Sur le terrain, le conflit est en recrudescence ces dernières semaines, les Farc ayant levé fin mai, à la suite d'un mois d'accrochages et de bombardements, le cessez-le-feu unilatéral qu'elles avaient annoncé six mois plus tôt.
La Colombie est le théâtre depuis plus d'un demi-siècle d'un conflit opposant guérillas d'extrême gauche, forces armées et milices d'extrême droite ayant fait 220.000 morts et plus de cinq millions de déplacés.
AFP/VNA/CVN