>>Égypte : l'état d'urgence et le couvre-feu prolongés dans le Sinaï
Après cette vague d'attentats coordonnés, des affrontements ont éclaté entre soldats et assaillants, tandis que des chasseurs F-16 de l'armée ont bombardé les positions de l'EI. Les jihadistes se sont finalement retirés, après près de huit heures de combat.
Au moins 70 soldats et civils ont été tués dans les violences, selon des responsables de la santé et de la sécurité. Mais dans un communiqué, l'armée a fait état de 17 soldats tués et de 100 jihadistes abattus, sans qu'il soit possible dans l'immédiat d'expliquer l'écart entre les bilans.
Ces pertes sont néanmoins parmi les plus lourdes subies par l'armée dans le Sinaï, bastion du groupe Ansar Beït al-Maqdess, la branche de l'EI dans cette région, où elle a multiplié les attentats contre les forces de l'ordre depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Les jihadistes affirment d'ailleurs agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les pro-Morsi et qui a fait plus de 1.400 morts. Et les violences de mercredi 1er juillet interviennent alors que l'Égypte marque vendredi 3 juillet le deuxième anniversaire de l'éviction du président islamiste.
Au Caire, un haut responsable des Frères musulmans, Nasser al-Houfi, et huit membres de la confrérie islamiste dont est issu M. Morsi ont été tués le 1er juillet dans un raid policier, selon des responsables de la police et un avocat de l'organisation.
"C'est la guerre"
Dans le Sinaï, les jihadistes avaient lancé peu après l'aube une série d'attaques coordonnées d'une ampleur sans précédent contre plusieurs positions de l'armée, utilisant notamment des voitures piégées, selon des responsables.
L'une des attaques, menée avec une voiture piégée contre un check-point au sud de Cheikh Zouweid, près d'Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, a coûté la vie à 15 soldats.
"C'est la guerre", indiquait un haut responsable militaire. "Vu le nombre de terroristes mobilisés et l'armement utilisé, (ces attaques sont) sans précédent."
Avant de se retirer, les jihadistes ont miné les abords d'un commissariat de Cheikh Zouweid pour empêcher l'arrivée de renforts, prenant position sur les toits des immeubles alentours pour attaquer le bâtiment avec des lance-roquettes, selon un colonel de police.
Des chasseurs F-16 de l'armée ont alors bombardé les positions jihadistes, selon des responsables de la sécurité et un témoin.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l'EI a revendiqué des attaques contre une quinzaine de barrages militaires, précisant que trois kamikazes avaient participé aux assauts.
Dans la nuit, l'aviation a repris ses frappes visant des positions de l'EI, selon des responsables de la sécurité. À Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza palestinienne, un adolescent de 19 ans a été tué par la chute d'une roquette sur son domicile, durant des affrontements entre les militaires et des jihadistes.
Les attaques du 1er juillet surviennent au surlendemain de l'assassinat au Caire du procureur général d'Égypte dans un attentat à la bombe, le plus haut représentant de l'État tué depuis le début de la vague d'attaques jihadistes en 2013.
"Venger nos martyrs"
Après ce meurtre non revendiqué, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée tombeur de M. Morsi, avait promis une législation plus dure pour "lutter contre le terrorisme".
Le 1er juillet, le gouvernement a alors approuvé une nouvelle loi antiterroriste qui prévoit notamment "des procédures pour assécher les sources de financement du terrorisme" et doit "offrir une justice rapide et venger nos martyrs", selon un communiqué.
Une vaste campagne militaire a été lancée contre les jihadistes dans la région du Sinaï il y a près de deux ans, mais elle n'a pas réussi à mettre fin aux attentats. Selon les autorités, des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis.
AFP/VNA/CVN
Un bâtiment de la police visé par un attendat le 12 avril à El-Arish dans le Sinai. Photo : AFP/VNA/CVN |
Après cette vague d'attentats coordonnés, des affrontements ont éclaté entre soldats et assaillants, tandis que des chasseurs F-16 de l'armée ont bombardé les positions de l'EI. Les jihadistes se sont finalement retirés, après près de huit heures de combat.
Au moins 70 soldats et civils ont été tués dans les violences, selon des responsables de la santé et de la sécurité. Mais dans un communiqué, l'armée a fait état de 17 soldats tués et de 100 jihadistes abattus, sans qu'il soit possible dans l'immédiat d'expliquer l'écart entre les bilans.
Ces pertes sont néanmoins parmi les plus lourdes subies par l'armée dans le Sinaï, bastion du groupe Ansar Beït al-Maqdess, la branche de l'EI dans cette région, où elle a multiplié les attentats contre les forces de l'ordre depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Les jihadistes affirment d'ailleurs agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les pro-Morsi et qui a fait plus de 1.400 morts. Et les violences de mercredi 1er juillet interviennent alors que l'Égypte marque vendredi 3 juillet le deuxième anniversaire de l'éviction du président islamiste.
Carte de localisation du secteur d'Al-Arich, dans le Sinaï égyptien, où une série d'attaques simultanées ont été menées contre cinq positions de l'armée. Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est la guerre"
Dans le Sinaï, les jihadistes avaient lancé peu après l'aube une série d'attaques coordonnées d'une ampleur sans précédent contre plusieurs positions de l'armée, utilisant notamment des voitures piégées, selon des responsables.
L'une des attaques, menée avec une voiture piégée contre un check-point au sud de Cheikh Zouweid, près d'Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï, a coûté la vie à 15 soldats.
"C'est la guerre", indiquait un haut responsable militaire. "Vu le nombre de terroristes mobilisés et l'armement utilisé, (ces attaques sont) sans précédent."
Avant de se retirer, les jihadistes ont miné les abords d'un commissariat de Cheikh Zouweid pour empêcher l'arrivée de renforts, prenant position sur les toits des immeubles alentours pour attaquer le bâtiment avec des lance-roquettes, selon un colonel de police.
Des chasseurs F-16 de l'armée ont alors bombardé les positions jihadistes, selon des responsables de la sécurité et un témoin.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l'EI a revendiqué des attaques contre une quinzaine de barrages militaires, précisant que trois kamikazes avaient participé aux assauts.
Dans la nuit, l'aviation a repris ses frappes visant des positions de l'EI, selon des responsables de la sécurité. À Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza palestinienne, un adolescent de 19 ans a été tué par la chute d'une roquette sur son domicile, durant des affrontements entre les militaires et des jihadistes.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi entouré de la famille du procureur Hisham Barakat, tué dans un attentat, lors de ses obsèques le 30 juin au Caire. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les attaques du 1er juillet surviennent au surlendemain de l'assassinat au Caire du procureur général d'Égypte dans un attentat à la bombe, le plus haut représentant de l'État tué depuis le début de la vague d'attaques jihadistes en 2013.
"Venger nos martyrs"
Après ce meurtre non revendiqué, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, l'ex-chef de l'armée tombeur de M. Morsi, avait promis une législation plus dure pour "lutter contre le terrorisme".
Le 1er juillet, le gouvernement a alors approuvé une nouvelle loi antiterroriste qui prévoit notamment "des procédures pour assécher les sources de financement du terrorisme" et doit "offrir une justice rapide et venger nos martyrs", selon un communiqué.
Une vaste campagne militaire a été lancée contre les jihadistes dans la région du Sinaï il y a près de deux ans, mais elle n'a pas réussi à mettre fin aux attentats. Selon les autorités, des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis.
AFP/VNA/CVN