L’ONU déclare l'urgence humanitaire après la mort de 31 personnes au Yémen

L'ONU a décrété le 1er juillet son niveau d'urgence humanitaire le plus élevé pour le Yémen, où au moins 31 personnes ont été tuées et une centaine blessée dans un bombardement mené par les rebelles chiites à Aden, la deuxième ville du pays.

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Des Yémenites appellent l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, à mettre fin au conflit au Yémen, lors de son arrivée à Ryad le 1er juillet. Photo : AFP/VNA/CVN

À la faveur des affrontements sur le terrain entre rebelles chiites Houthis et forces pro-gouvernementales, des centaines de détenus, dont des condamnés à mort, ont par ailleurs pu s'échapper mardi 30 juin de la prison de Taëz (Sud-Ouest), selon des responsables loyalistes.
À New York, un porte-parole adjoint des Nations unies a indiqué que les responsables humanitaire de l'ONU avaient décidé de placer le Yémen au "niveau trois (d'urgence humanitaire) pour une période de six mois".
Ce pays de la péninsule arabique ravagé par une guerre civile rejoint ainsi l'Irak, le Soudan du Sud et la Syrie au niveau maximal d'alerte humanitaire.
Les combats au Yémen avaient déjà fait à la fin du mois de juin 2.800 morts dont 1.400 civils et 13.000 blessés depuis mars, selon l'ONU.
Des membres de la Croix-Rouge yémenite distribuent de l'aide aux familles déplacées dans le Nord de la banlieue de Aden le 22 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon l'ONU, qui a réclamé en vain à de nombreuses reprises une trêve humanitaire, plus de 21,1 millions de Yéménites ont désormais besoin d'assistance humanitaire - soit 80% de la population -, 13 millions d'entre eux souffrent de pénurie alimentaire et 9,4 millions ont un accès réduit à l'eau.
Un soldat saoudien tué
Dans la province voisine de Lahj, 13 rebelles ont été tués lorsqu'un raid de la coalition a touché un bâtiment tenu par des Houthis et leurs alliés, des militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, a indiqué un responsable local.
À Taëz, 21 rebelles et 9 combattants pro-gouvernementaux ont péri en 24 heures dans des combats, selon des sources locales et médicales.
L'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed (gauche) et le ministre des affaires étrangères yémenites Riad Yassin, à Ryad le 1er juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans cette ville, des partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, en exil en Arabie saoudite, poursuivaient le 1er juillet leur traque de quelque 1.200 détenus, libérés selon eux la veille par des rebelles au moment où ces derniers perdaient le contrôle de la prison centrale au profit des forces pro-gouvernementales.
Les rebelles ont ouvert les portes de la prison face à la progression des combattants loyalistes qui ont repris le site, a affirmé un responsable pro-gouvernemental.
"Cinq à huit membres d'Al-Qaïda figurent parmi les prisonniers" qui se sont enfuis, a déclaré le 1er juillet une source militaire.
L'envoyé spécial des Nations unies s'est montré confiant quant à l'établissement d'une trêve humanitaire au cours des deux semaines restantes du ramadan, ce qui permettrait d'acheminer de l'aide à la population. "Nous restons optimistes quant à nos chances de l'obtenir", a-t-il déclaré. "Nous en discutons avec toutes les parties prenantes".
Le médiateur prévoit de se rendre dans la capitale yéménite Sanaa, contrôlée par les rebelles, pour mener des discussions avec les Houthis et des membres du parti de l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

AFP/VNA/CVN


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