Les journalistes français enlevés en Afghanistan sont en vie

Les 2 journalistes de la chaîne de télévision France 3 enlevés le 30 décembre en Afghanistan "sont en vie", mais aucune négociation n'a été "véritablement entreprise" avec leurs ravisseurs, a déclaré le 17 janvier le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant.

"Nous savons qu'ils sont en vie, c'est déjà quelque chose de très important ! Mais la négociation n'a pas été véritablement entreprise" avec les ravisseurs, a déclaré ce proche du président Nicolas Sarkozy sur la radio Europe 1, assurant aussi ne pas avoir connaissance d'une demande de rançon.

Évoquant la mobilisation mise en oeuvre pour retrouver et récupérer les journalistes, il a souligné : "Cela a évidemment un coût tout à fait considérable, je me souviens que quelques jours seulement après leur disparition, on évaluait déjà ce coût à un million d'euros".

M. Guéant a également reconnu que l'enlèvement des 2 journalistes avait suscité la colère du président français qui avait dénoncé à leur propos une "imprudence vraiment coupable". "C'est vrai que Nicolas Sarkozy, à plusieurs reprises, a dit que cette imprudence était vraiment coupable, parce qu'ils avaient été très clairement mis en garde, il leur avait été très clairement demandé de ne pas s'aventurer ainsi parce qu'il y a des risques", a-t-il dit.” Ils font courir des risques aussi à beaucoup de nos forces armées qui, du reste, sont détournées de leurs missions principales. Je crois que, quand même, le scoop ne doit pas être recherché à tout prix", a ajouté le secrétaire général de l'Élysée. "Comment peut-on, 3 semaines après la disparition de nos confrères, continuer de les accuser d'avoir fait leur métier ?", a réagi dimanche auprès de l'AFP, Jean-François Téaldi, secrétaire général du syndicat SNJ-CGT de France Télévisions. "Ces déclarations sont odieuses, tant à l'encontre de nos 2 camarades, qu'à l'encontre de l'ensemble de la profession", a-t-il estimé, souhaitant que "le président de la République déploie autant d'énergie pour des journalistes du service public que pour des infirmières bulgares ou pour d'autres Français en difficulté dans des pays en guerre".

Les 2 journalistes de la chaîne publique ont été enlevés le 30 décembre sur la route entre Surobi et Tagab, dans la province de Kapisa (Est), sous contrôle sécuritaire des troupes françaises. Les talibans ont affirmé qu'ils n'étaient pas impliqués dans ce rapt.

AFP/VNA/CVN

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