"L'Ukraine sera sans faute membre de l'UE (...). Pour moi c'est une priorité", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse. "Je vais tout faire pour que l'Ukraine devienne membre de l'UE pendant ma présidence", a-t-elle ajouté. Le mandat présidentiel est de 5 ans.
"Je fixe pour objectif de signer d'ici un an l'accord d'association politique entre l'Ukraine et l'UE" et de préparer la "création d'une zone de libre-échange", a poursuivi la chef du gouvernement.
De son côté, l'Union européenne n'offre pour l'heure pas la moindre perspective d'adhésion à l'Ukraine.
Mme Timochenko s'en est par ailleurs prise aux "oligarques", les puissants hommes d'affaires ukrainiens qui jouent un rôle important dans la vie économique et politique du pays et que Mme Timochenko accuse de s'enrichir au détriment de la population largement plongée dans la pauvreté.
"Nous allons remettre l'oligarchie à sa place", celle du "travail ordinaire", a promis Mme Timochenko, ajoutant qu'il s'agissait là de sa "première priorité".
"Les oligarques ne vont plus diriger le pays, je le garantis en tant que futur président", a ajouté la chef du gouvernement dont le groupe parlementaire compte plusieurs d'hom- mes d'affaires richissimes.
Mme Timochenko figure en deuxième position dans les sondages, loin derrière son rival principal, l'opposant Viktor Ianoukovitch. Si ce dernier dispose d'une avance importante sur le Premier ministre, les experts estiment cependant que sa victoire n'est pas garantie.
Favori de la course à la présidence, M. Ianoukovitch, a dénoncé un "pur mensonge". "Tout ce qu'elle dit ces derniers temps, c'est de l'agitation, de l'hystérie", a-t-il déclaré, selon le quotidien Ukraïnska Pravda.
Particulièrement populaire dans l'Est et le Sud russophones du pays, M. Ianoukovitch est crédité de 34% à 42% des intentions de vote, d'après les derniers sondages, loin devant Mme Timochenko.
M. Ianoukovitch avait déjà été candidat à la précédente présidentielle fin 2004.
AFP/VNA/CVN