Fin des discussions sur le nucléaire iranien des 6 puissances à New York sans aucune décision

Les diplomates des 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et de l'Allemagne ont terminé le 16 janvier leurs discussions sur le problème nucléaire iranien sans aboutir à aucune décision.

"Ce n'est pas concluant dans le sens où nous n'avons pris aucune décision" après la réunion à huit clos, qui avait commencé le 16 janvier peu après midi (17h00 GMT) au siège de la mission de l'UE à New York, selon le représentant russe et vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, ajoutant que les discussions ont essentiellement porté sur les sanctions.

"Nous continuerons à chercher une solution négociée mais nous avons déjà commencé à envisager davantage de mesures appropriées", a déclaré Robert Cooper, haut responsable de l'UE, qui a présidé la réunion.

De son côté, le représentant américain William Burns a indiqué qu'il s'agissait d'"une session utile".

La réunion est intervenue au moment où l'Occident cherche à imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran, alors que la Chine et la Russie ont appelé à la poursuite des efforts diplomatiques.

Le 12 janvier, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu, avait déclaré que le gouvernement chinois insistait sur les efforts diplomatiques afin de promouvoir le dialogue et de trouver une solution globale au problème nucléaire iranien.

"La Chine est toujours favorable à une solution pacifique au problème nucléaire iranien par le biais des négociations diplomatiques et nous pensons que les sanctions ne sont pas appropriées pour résoudre ce problème", a-t-elle ajouté.

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton avait affirmé que, pour les États-Unis, le meilleur moyen pour que l'Iran dévoile ses ambitions nucléaires était d'imposer de nouvelles sanctions aux élites de ce pays.

L'Occident accuse l'Iran de développer des armes nucléaires sous couvert de programme nucléaire pacifique, tandis que l'Iran persiste à soutenir que son programme nucléaire vise à produire de l'électricité pour sa population.

En octobre dernier, à Genève, l'Iran a accepté un accord conclu sous l'égide de l'ONU en vue de dissiper les soupçons sur l'utilisation de son programme nucléaire à des fins militaires. Mais l'Iran n'a pas respecté le délai fixé au 31 décembre 2009 par les États-Unis pour ouvrir sa centrale d'enrichissement d'uranium secrète près de Qom à l'inspection internationale et envoyer la plupart de son uranium enrichi à l'étranger pour le transformer en combustible.

Depuis lors, l'Iran a fait diverses déclarations à la télévision mais ne s'est pas directement adressé aux puissances et n'a pas fait de proposition, selon un haut responsable connaisseur des discussions des 6 puissances.

Les 6 puissances ont abordé la situation avec prudence en adoptant une double approche qui implique engagement et pression. Mais en refusant de discuter de son programme nucléaire, l'Iran semble tester la détermination de la communauté internationale.

"L'Iran n'a pas respecté l'esprit de la réunion de Genève, notamment en refusant davantage de réunions pour discuter du dossier nucléaire", a indiqué M. Cooper dans un communiqué rendu public à l'issue de la réunion du 16 janvier.

Les 6 puissances sont préoccupées par la centrale d'enrichissement près de Qom ainsi que par le manque de coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a-t-il poursuivi. "Ainsi, nous avons conclu que la réponse de l'Iran n'était pas suffisante", a conclu M. Cooper.

XINHUA/VNA/CVN

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