Le Soudan du Sud dépassé par l'afflux de réfugiés soudanais, alerte MSF

La situation au Soudan du Sud, à la frontière où affluent les réfugiés soudanais, est "totalement accablante", avec des milliers de personnes fuyant l'intensification des combats, a alerté lundi 23 décembre Médecins sans frontières (MSF).

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Un camp de personnes déplacées à l’intérieur du pays à Agari, dans le Kordofan méridional.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon l'ONG, chaque jour en décembre, plus de 5.000 personnes ont traversé la frontière vers le plus jeune pays du monde, en proie à des violences diverses et régulières, en plus des calamités climatiques.

Depuis avril 2023, une guerre opposant au Soudan l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 11 millions de déplacés.

"L'afflux de personnes dans la ville de Renk (près de la frontière, Nord-Est) et ses environs a submergé des ressources déjà rares, laissant les personnes déplacées dans une situation de crise", selon MSF.

"La situation est totalement accablante et insuffisante", a déploré Emanuele Montobbio, coordinateur des urgences MSF à Renk, cité dans le communiqué.

Plus de 100 blessés, dont beaucoup souffrent de blessures graves, y attendent toujours d'être opérés. Les deux centres de transit de Renk, conçus pour accueillir un maximum de 8.000 personnes, en abritent désormais plus de 17.000, selon MSF.

Roselyn Morales, coordinatrice médicale adjointe de MSF au Soudan du Sud, a déclaré que des milliers de personnes ayant traversé la frontière étaient confrontées à "des pénuries critiques de nourriture et d'abris, d'eau potable, d'abris et de soins de santé".

En dehors des centres de transit de Renk et dans des campements informels, des milliers de personnes sont obligées de vivre sous des arbres ou dans des abris de fortune, avec un accès limité à la nourriture, à l'eau potable, aux soins de santé ou à tout autre service de base, a également déploré l'organisation.

"Notre village était en flammes", a raconté Alhida Hammed, originaire du Nil Bleu, qui se remet d'une blessure par balle à l'hôpital de Renk. "Nous avons été déplacés et vivons maintenant sous un arbre".

AFP/VNA/CVN

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