"Je suis arrivé à la conclusion que je devais continuer à diriger" le Fianna Fail, a expliqué dans une déclaration à la presse Brian Cowen, qui a mené des consultations pendant 48 heures au sein de son parti de centre-droit.
Alors que les médias irlandais se perdaient en conjectures le 16 janvier sur l'imminence de son départ, il a fait valoir qu'il n'était pas "dans l'intérêt du pays" qu'il démissionne.
Mais il a annoncé qu'il demanderait à son parti de lui renouveler sa confiance lors d'un vote à bulletins secrets organisé mardi, à l'occasion de la réunion du groupe parlementaire du Fianna Fail. "En prenant cette initiative, je pense servir aux mieux les intérêts du parti", a-t-il poursuivi, se disant "confiant quant à l'issue" de ce vote.
Néanmoins, le ministre des Affaires étrangères, Micheal Martin, a présenté le 16 janvier sa démission et déclaré qu'il voterait contre M. Cowen aujourd'hui lors du vote de confiance, ont rapporté les chaînes de télévision BBC et Sky News.
M. Martin a toutefois ajouté que le chef du gouvernement avait dit que sa démission ne serait pas nécessaire, selon les télévisions. Brian Cowen, au plus bas dans les sondages, est sous le feu des critiques depuis qu'il a accepté que son pays fasse appel à l'aide internationale pour éviter le naufrage des banques irlandaises.
Il est aussi accusé de "collusion" avec l'ex-patron d'Anglo Irish Bank, Sean FitzPatrick. Ce dernier vient en effet de révéler dans un livre dont des extraits ont été publiés récemment, avoir joué au golf et dîné avec Brian Cowen, alors ministre des Finances, juste avant la mise au point du plan de sauvetage de cet établissement.
"Je ne suis coupable d'aucune trahison économique", a rétorqué Brian Cowen aux parlementaires de l'opposition qui le harcelaient cette semaine au parlement.
Brian Cowen dirige depuis 2008 la coalition gouvernementale formée par le Fianna Fail et les Verts.
Le Premier ministre n'a ainsi recueilli que 10% d'opinions favorables dans le dernier sondage disponible et son parti n'a obtenu que 14% des intentions de vote pour les prochaines élections générales.
AFP/VNA/CVN