Le gouvernement libanais se charge des affaires courantes

Le président libanais Michel Sleimane a chargé le 13 janvier le gouvernement de Saad Hariri de la gestion des affaires courantes, le cabinet s'étant effondré après la démission du camp du Hezbollah en raison de la crise liée à l'enquête sur le meurtre de Rafic Hariri.

"Étant donné que le gouvernement a perdu plus d'un tiers de ses membres (...) son Excellence a remercié le président du Conseil et les ministres et a demandé au gouvernement de continuer à gérer les affaires courantes dans l'attente de la formation d'un nouveau gouvernement", indique un communiqué de la présidence.

Le gouvernement est désormais considéré comme démissionnaire et M. Sleimane doit procéder à des consultations contraignantes avec les groupes parlementaires en vue de nommer un nouveau Premier ministre.

Le cabinet -qui comptait 30 ministres- est tombé car plus d'un tiers des ministres ont démissionné. Le Conseil des ministres nécessite un quorum des deux-tiers pour se réunir conformément à la Constitution.

M. Hariri se trouve hors du Liban. Il rencontrait le président américain Barack Obama à Washington au moment de l'annonce le 12 janvier de la démission des 11 ministres du Hezbollah et de ses alliés. Il devait rencontrer le 13 janvier à Paris le président Nicolas Sarkozy.

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d'enquêter et de juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005, fait l'objet d'un bras de fer entre le camp Hariri et celui du Hezbollah qui accuse le tribunal d'être "politisé" et à la solde d'Israël et des États-Unis.

Les États-Unis ont immédiatement manifesté leur soutien à M. Hariri, la Maison Blanche affirmant que le retrait du Hezbollah montrait sa "propre peur et sa détermination à bloquer" les institutions.

Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon a appelé au calme et l'Égypte à la "retenue", alors que Londres a condamné "les tentatives continuelles pour ébranler" le TSL.

Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a exprimé le 13 janvier son inquiétude à l'égard de la situation "dangereuse" au Liban et appelé les parties en conflit à s'abstenir de toute action qui pourrait mener à une confrontation. "Nous sommes tous inquiets, nous ne voulons pas que le Liban revienne à la case départ", a dit aux journalistes M. Moussa, en marge de la tenue de Forum de l'Avenir à Doha.

Le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, quant à elle, a appelé le 13 janvier les protagonistes au Liban à trouver une "solution négociée".

AFP/VNA/CVN

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