"Étant donné que le gouvernement a perdu plus d'un tiers de ses membres (...) son Excellence a remercié le président du Conseil et les ministres et a demandé au gouvernement de continuer à gérer les affaires courantes dans l'attente de la formation d'un nouveau gouvernement", indique un communiqué de la présidence.
Le gouvernement est désormais considéré comme démissionnaire et M. Sleimane doit procéder à des consultations contraignantes avec les groupes parlementaires en vue de nommer un nouveau Premier ministre.
Le cabinet -qui comptait 30 ministres- est tombé car plus d'un tiers des ministres ont démissionné. Le Conseil des ministres nécessite un quorum des deux-tiers pour se réunir conformément à la Constitution.
M. Hariri se trouve hors du Liban. Il rencontrait le président américain Barack Obama à Washington au moment de l'annonce le 12 janvier de la démission des 11 ministres du Hezbollah et de ses alliés. Il devait rencontrer le 13 janvier à Paris le président Nicolas Sarkozy.
Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d'enquêter et de juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri en 2005, fait l'objet d'un bras de fer entre le camp Hariri et celui du Hezbollah qui accuse le tribunal d'être "politisé" et à la solde d'Israël et des États-Unis.
Les États-Unis ont immédiatement manifesté leur soutien à M. Hariri, la Maison Blanche affirmant que le retrait du Hezbollah montrait sa "propre peur et sa détermination à bloquer" les institutions.
Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon a appelé au calme et l'Égypte à la "retenue", alors que Londres a condamné "les tentatives continuelles pour ébranler" le TSL.
Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa a exprimé le 13 janvier son inquiétude à l'égard de la situation "dangereuse" au Liban et appelé les parties en conflit à s'abstenir de toute action qui pourrait mener à une confrontation. "Nous sommes tous inquiets, nous ne voulons pas que le Liban revienne à la case départ", a dit aux journalistes M. Moussa, en marge de la tenue de Forum de l'Avenir à Doha.
Le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, quant à elle, a appelé le 13 janvier les protagonistes au Liban à trouver une "solution négociée".
AFP/VNA/CVN