Des représentants de "la troïka des pays non alignés, le groupe des 77, la Ligue arabe, la Syrie, le Venezuela et Oman, participent à cette visite", a déclaré l'ambassadeur d'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Ali Asghar Soltanieh, selon l'agence Fars.
Les délégués ont quitté Téhéran pour visiter l'usine à eau lourde à Arak, dans le Centre du pays. "La République islamique d'Iran a également invité d'autres pays, notamment l'Union européenne pour montrer sa bonne volonté, mais ils n'ont pas saisi cette occasion historique pour développer la coopération et constater les activités pacifiques de la République islamique", a déclaré M. Soltanieh. "Toutefois, nous respectons leur décision", a-t-il ajouté.
L'Iran avait invité début janvier plusieurs pays membres de l'AIEA, dont la Russie, la Chine, l'Égypte et Cuba, ainsi que la Hongrie, président actuel de l'Union européenne, à visiter sa principale installation d'enrichissement d'uranium à Natanz et son usine à eau lourde à Arak.
Une visite similaire des diplomates des pays non alignés a eu lieu en février 2007. "La visite des diplomates étrangers des sites nucléaires est un pas important pour créer la confiance avant les négociations (nucléaires) avec le groupe 5+1 à Istanbul" en Turquie, a déclaré le 14 janvier Ali Akbar Salehi, ministre des Affaires étrangères par intérim qui est également chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, cité par le site de la télévision d'État.
Le 15 janvier, il a ajouté que lors de la visite d'Arak, l'Iran "allait révéler de nouveaux succès nucléaires dans le domaine médical", selon le site Internet de la télévision d'État.
Le 13 janvier, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déclaré que l'invitation de Téhéran "méritait" que l'on y prête "attention", mais qu'elle ne saurait remplacer les inspections de l'AIEA.
À Pékin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei, avait quant à lui souligné que "le représentant de la Chine à Vienne est encore chez lui, donc ce sera difficile pour lui de se rendre" à la visite organisée par l'Iran, ce qui a été interprété comme un refus poli.
De son côté, l'Union européenne avait rapidement décliné l'invitation, adressée à la Hongrie, en tant que présidente de l'UE, jugeant que "c'est à l'AIEA de visiter" les sites nucléaires iraniens.
Les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, membres du groupe 5+1 qui négocie avec l'Iran sur son programme nucléaire, n'ont pas été invités.
AFP/VNA/CVN