Côté israélien, le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a rejeté implicitement une telle concession, estimant que c'était désormais aux Palestiniens de prouver leur bonne volonté.
"Israël doit accepter de geler totalement la colonisation (...) ou alors les États-Unis doivent venir siffler la fin de la partie, sur les questions de la délimitation des frontières, des réfugiés (palestiniens) et d'autres qui sont au coeur d'un règlement permanent" du conflit, a affirmé M. Abbas dans un communiqué. Il a précisé que les pays arabes et les Palestiniens entendaient présenter une position unifiée aux États-Unis sur ces 2 alternatives.
En dépit des pressions américaines, M. Abbas refuse depuis des mois de reprendre les pourparlers de paix avec Israël, suspendus depuis l'offensive militaire d'Israël contre la bande de Gaza l'an dernier.
Pour reprendre les négociations, il exige qu'Israël mette au préalable un terme à son programme de colonisation en Cisjordanie et dans la partie orientale à majorité arabe de Jérusalem (occupée et annexée en 1967).
En novembre, le Premier ministre israélien de droite Benjamin Netanyahu a ordonné un moratoire de 10 mois sur les nouvelles constructions à l'intérieur des colonies de Cisjordanie. Cette mesure ne concerne cependant ni Jérusalem-Est, annexé par Israël après sa conquête en juin 1967, ni les édifices publics (synagogues, écoles, bains rituels...), ni 3.000 chantiers en cours.
Dimanche, recevant son homologue norvégien Jonas Gahr Stoere à Jérusalem, Avigdor Lieberman a affirmé qu'Israël avait "épuisé son arsenal de gestes de bonne volonté". "Il n'y aura pas davantage de gestes. C'est au tour des Palestiniens d'en faire", a-t-il poursuivi devant la presse.
L'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, est attendu cette semaine dans la région pour tenter de convaincre les 2 parties de se retrouver à la table des négociations.
Le quotidien israélien Maariv a récemment fait état d'un plan américain selon lequel les pourparlers de paix devraient aboutir à un règlement permanent dans les 2 ans, un accord sur le tracé des frontières étant de son côté obtenu dans les 9 mois.
AFP/VNA/CVN