Le président français veut réformer le FMI

Le président français Nicolas Sarkozy veut élargir le rôle du Fonds monétaire international (FMI) et va impliquer Angela Merkel, Dimitri Medvedev et David Cameron dans les chantiers de sa présidence du G20, la réforme du système monétaire, la régulation des prix agricoles et la gouvernance mondiale.

"Si le G20 veut rester légitime, il doit rester efficace et ouvrir des chantiers de fond", a déclaré le 24 janvier le président français en présentant les priorités de sa présidence 2011 du G20, qui sera couplée avec celle du G8.

Nicolas Sarkozy veut élargir les missions du FMI en lui confiant notamment une mission de surveillance des flux de capitaux et des déséquilibres mondiaux. "Nous proposerons au G20 d'élaborer un code de conduite en matière de gestion des flux de capitaux et, à terme, la conviction de la France, c'est qu'une réforme des statuts du FMI est souhaitable pour que prévalent des règles communes", a-t-il déclaré.

Il s'agit que le FMI "exerce sa surveillance dans ce domaine" des flux de capitaux, a précisé M. Sarkozy, expliquant que ce contrôle reposerait sur des "critères" qui définiraient les déséquilibres entre pays. "Ma conviction c'est qu'il convient d'élargir, éventuellement par une modification des statuts, le rôle du FMI", a-t-il ajouté.

La chancelière allemande Angela Merkel coprésidera avec le président mexicain Felipe Calderon, qui assurera la présidence du G20 en 2012, un groupe de travail sur le système monétaire international qui sera inauguré par un colloque sur les changes en Chine fin mars.

Le président russe Dimitri Medvedev présidera un groupe de travail sur la régulation des prix agricoles, marqués ces derniers mois par une extrême volatilité.

Enfin Nicolas Sarkozy a demandé au Premier ministre britannique David Cameron de travailler sur la gouvernance mondiale. Il a cité la création d'un secrétariat permanent du G20, d'une organisation mondiale de l'environnement et le besoin de "donner de la cohérence à toutes les organisations agricoles".

M. Sarkozy s'est dit par ailleurs "favorable" à une taxe sur les transactions financières, "la meilleure des formules", selon lui, pour trouver "de nouvelles ressources pour le développement".

M. Sarkozy a affirmé aussi le 24 janvier sa position ferme dans la lutte contre le terrorisme, auquel la France est confrontée notamment au Sahel.

"La seule position de la France contre le terrorisme n'est que la fermeté", a souligné M. Sarkozy. Il a assuré que les otages français détenus au Sahel et en Afghanistan "sont en vie", mais a refusé de faire de commentaires sur la menace de Ben Laden, chef du réseau terroriste international Al-Qaïda.

Le président français a jugé le 24 janvier que la crise libanaise était due au "blocage intolérable" des négociations entre Israéliens et Palestiniens, en insistant auprès de la Syrie pour que l'indépendance du Liban soit préservée.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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