Selon des résultats officiels portant sur l'ensemble des circonscriptions, hormis 11 consulats, M. Cavaco Silva, membre du principal parti d'opposition - le Parti social-démocrate (PSD) -, a obtenu 52,9% des suffrages.
Son principal rival, Manuel Alegre, qui avait l'appui officiel du Parti socialiste du Premier ministre José Socrates et de l'extrême-gauche, recueille 19,7% des voix, devant Fernando Nobre, président d'une ONG de médecins, seul candidat de la société civile et qui obtient 14,1% des voix.
Le taux d'abstention atteint les 53,3%, ce qui constitue un record pour une élection présidentielle depuis l'avènement de la démocratie au Portugal en 1974. Le nombre de votes blancs et nuls dépasse les 6%.
Figure très respectée au Portugal, le président de la République représente une autorité morale importante, mais n'a pas de pouvoir exécutif même s'il dispose du droit de dissoudre le parlement.
Au cours de la campagne, M. Cavaco Silva, qui fut pendant dix ans Premier ministre (1985-1995), avait fait de son expérience son principal atout au moment où le Portugal fait face à de graves difficultés de financement qui pourraient le contraindre à recourir à l'aide internationale.
Le 23 janvier au soir, il a promis un second mandat "actif" fixant comme "priorités immédiates" du pays la lutte contre le chômage, la réduction de la dette extérieure et le renforcement de la compétitivité de l'économie.
AFP/VNA/CVN