L'accord sur l'ouverture de la législature fait débat en Afghanistan

L'ouverture le 26 janvier de la nouvelle législature par le président afghan est conditionnée à la reconnaissance par les députés de l'autorité d'un tribunal spécial sur les résultats des législatives, dont ceux-ci ont indiqué le 23 janvier vouloir la dissolution, ont annoncé plusieurs sources.

"Ce qui a été dit sur l'installation du parlement le 26 janvier est conditionnel. Le 22 janvier (lors de négociations), les députés ont demandé au président d'ouvrir la législature le 26 janvier. Il leur a répondu qu'il le ferait seulement s'ils acceptaient l'autorité du tribunal spécial", a déclaré un participant aux négociations ayant requis l'anonymat.

De leur côté, les délégués des députés ayant négocié le 22 janvier avec le président "vont rediscuter avec M. Karzaï le 24 janvier de la dissolution du tribunal spécial" qu'il a mis en place pour juger du contentieux autour des résultats des législatives de septembre, marquées par des fraudes massives, a indiqué le 23 janvier un député, Molawi Rahman Rahmani.

Selon la source participant aux négociations, le président Karzaï a demandé le 22 janvier que les 249 députés proclamés élus s'engagent par écrit à accepter les décisions du tribunal spécial. "Je ne pense pas" que le chef de l'État ouvrira la législature le 26 janvier si les députés ne remplissait pas cette condition, a-t-elle ajouté. "Nous installerons le parlement le 26 janvier", avec ou sans M. Karzaï, a de son côté affirmé M. Rahmani, à l'issue le 23 janvier d'une réunion de quelque 200 députés.

Les négociations du 22 janvier, à l'issue desquelles des députés avaient indiqué être parvenus à un accord avec M. Karzaï, visaient à mettre fin à la crise née du report par le chef de l'État de l'ouverture de la nouvelle législature.

Le 19 janvier, à la demande du tribunal spécial, M. Karzaï avait repoussé au 22 février, l'installation du nouveau parlement, initialement prévue le 23 janvier. Mais les députés proclamés élus fin novembre par la Commission électorale indépendante (CEI), qui jugent illégitime ce tribunal, avaient décidé d'installer la nouvelle Assemblée à la date prévue, avec ou sans la présence de M. Karzaï.

Les résultats des législatives du 18 septembre restent contestés. En raison des fraudes, la CEI avait invalidé un quart des bulletins et annulé l'élection de 24 candidats déclarés vainqueurs, avant de proclamer fin novembre les résultats.

Ceux-ci ont abouti à un recul du nombre de députés pachtouns, principal groupe ethnique du pays, dont sont issus M. Karzai mais aussi les insurgés talibans qui combattent son gouvernement depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir par une coalition internationale fin 2001.

AFP/VNA/CVN

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