M. Abbas, évoquant le report probable des élections législatives et présidentielle dans les territoires palestiniens initialement prévues le 24 janvier, a ajouté que les Palestiniens seraient prêts à convoquer ce scrutin "immédiatement" en cas de consensus entre l'Autorité palestinienne et les islamistes du Hamas d'ici "un ou 2 mois".
"J'ai dit que je ne me présenterai pas aux élections", a déclaré M. Abbas à la presse à Santiago, troisième étape d'une tournée latino-américaine. D'un moment à l'autre nous allons avoir des élections, et je me retirerai et ne me présenterai pas aux nouvelles élections. Il avait annoncé récemment qu'il ne briguerait pas de deuxième mandat à la tête de l'Autorité palestinienne au prochain scrutin en raison de l'enlisement du processus de paix.
La commission électorale palestinienne a depuis recommandé le report des élections, en raison de l'impossibilité de les organiser dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.
"Nous préparons en ce moment les élections", a assuré M. Abbas le 25 novembre. "S'il y a un consensus entre nous et le Hamas au bout d'un mois ou 2, nous serons prêts, mais il faudra convoquer les élections immédiatement", a-t-il ajouté.
M. Abbas est arrivé mardi soir au Chili, troisième étape d'une tournée latino-américaine qui l'a déjà mené au Brésil puis en Argentine. Il doit se rendre ensuite au Paraguay puis aujourd'hui au Venezuela pour y rencontrer le président Hugo Chavez.
Il a été reçu le 25 novembre pour un entretien par la présidente chilienne Michelle Bachelet. Dans une déclaration commune, les 2 dirigeants ont réclamé qu'Israël "mette fin aux colonies illégales dans les territoires palestiniens".
Mme Bachelet et M. Abbas ont "réaffirmé la nécessité impérieuse qu'Israël mette fin aux colonies illégales dans les territoires palestiniens, qui font obstacle à la viabilité et à la contiguïté géographique du futur État palestinien, qui doit avoir Jerusalem-Est comme capitale", précise un communiqué commun diffusé à l'issue de leur rencontre.
Sous la pression des États-Unis, Israël a proposé le 25 novembre une suspension partielle et temporaire de la colonisation en Cisjordanie dans le but de relancer le processus de paix, une initiative que les Palestiniens jugent insuffisante.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a cependant exclu tout gel de la construction à Jérusalem-Est, à majorité arabe et annexé par Israël en juin 1967, et dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur État.
Le communiqué Bachelet-Abbas réaffirme "la nécessité de parvenir à une paix juste et durable sur la question palestinienne, en conformité avec la solution de +2 États+ qui cohabitent dans la paix et la sécurité".
AFP/VNA/CVN