Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars a terminé à 73,75 dollars, soit une progression de 1,86 dollar par rapport à la clôture de lundi. "Le taux de change" était le principal moteur du marché pétrolier, a expliqué Antoine Halff, de Newedge group.
L'euro rebondissait nettement le 9 février face au dollar, dépassant même brièvement la barre de 1,38 dollar. Le recul de la monnaie américaine favorisait les investisseurs munis d'autres devises. "Le marché s'est retrouvé coincé alors que le dollar se renforçait face à l'euro", a rappelé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Le baril d'or avait alors abandonné 6 dollars en 3 jours, avant d'entamer un rebond le 8 février.
Cela ne signifiait pas que les craintes sur la monnaie unique s'étaient évaporées. "De nombreux acteurs du marché s'inquiètent du déficit budgétaire de la Grèce et des économies espagnole, portugaise ou d'autres pays de la zone euro", a rapporté M. Lipow, même si le 9 février les investisseurs étaient "optimistes" et pensaient "que le gouvernement grec sera capable de contrôler son déficit".
Le 11 février, Bruxelles accueillera les dirigeants de l'Union européenne (UE) pour un sommet extraordinaire consacré à la crise économique et à la préservation du modèle social européen, alors qu'en toile de fond, les tensions géopolitiques persistaient en Iran.
Le marché se préparait par ailleurs à la publication des stocks hebdomadaires de pétrole aux États-Unis, un rapport qui devrait être plutôt baissier pour les prix, selon Antoine Halff.
L'administration américaine a reporté plusieurs événements prévus hier à l'approche d'une tempête de neige sur Washington, mais le département de l'Énergie n'avait pas changé l'heure prévue à la clôture du marché.
AFP/VNA/CVN