>>Les Grecs commencent à voter
>>Le oui progresse, Tsipras tente de mobiliser ses compatriotes
Sur près de 92% de bulletins dépouillés vers 21h30 GMT, le non l'emportait à 61,33%, tandis que Berlin d'un côté, Paris et Rome de l'autre, ne semblaient pas en phase sur la réaction à apporter, et qu'Athènes faisait mine de ne voir aucun problème à son retour dès le 6 juillet à la table des négociations.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande étaient néanmoins "d'accord" pour dire qu'il fallait "respecter le vote" des Grecs, et pour appeler à un sommet de la zone euro, qui aura lieu le 7 juillet à 16h00 GMT à Bruxelles. La Commission européenne disait aussi "respecter le résultat" du référendum.
Alors que les partisans du non manifestaient bruyamment leur joie à Athènes, Berlin a cependant réagi durement, le ministre allemand de l'Économie, Sigmar Gabriel, jugeant "difficilement imaginables" de nouvelles négociations avec Athènes dans ces circonstances.
M. Gabriel a même considéré que le Premier ministre grec de gauche radicale Alexis Tsipras avait "coupé les derniers ponts" entre son pays et l'Europe, dans un entretien au quotidien Tagesspiegel à paraître le 6 juillet.
Moscou, commentateur intéressé des évènements, s'était déjà fait également son opinion : "On ne peut pas ne pas comprendre" qu'il s'agit d'un "pas vers la sortie de la zone euro", a déclaré le vice-ministre russe de l'Économie, Alexeï Likhatchev.
Le ministre slovaque des Finances, Peter Kazimir, jugeait pour sa part que, désormais, un Grexit, sortie de la Grèce de la zone euro, était "un scénario raisonnable".
Grexit ou main tendue
Mais au même moment, M. Tsipras assurait à ses compatriotes que le résultat du référendum ne marquait pas du tout "une rupture avec l'Europe", mais au contraire "un renforcement du pouvoir de négociation" des Grecs, et déclarait même que "cette fois la dette serait sur la table" de ces négociations.
Le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, qualifiait pour sa part le scrutin "d'outil pour tendre la main à nos partenaires".
Difficile de comprendre qui disait vrai et qui se berçait d'illusions dans cette affaire. Le matin du 5 juillet néanmoins, deux autres grandes capitales, Paris et Rome, avaient envisagé la reprise des négociations même en cas de non, par les voix du président du Conseil italien Mattéo Renzi et du ministre français de l'Économie Emmanuel Macron.
François Hollande s'est entretenu le soir du 5 juillet avec M. Tsipras, et devait recevoir le soir du 6 juillet à Paris la chancelière allemande Angela Merkel "pour évaluer les conséquences du référendum en Grèce", avant le sommet.
L'euro pâtissait de cette condition, cédant 0,90% par rapport au soir du 3 juillet face au dollar, à 1,1014 dollar à 20h00 GMT.
La confusion sur la suite des évènements était totale. La Grèce n'a plus d'argent, ses banques sont fermées depuis une semaine, et fragilisées par les retraits massifs récents de Grecs anxieux de toute cette situation.
Selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Sakellaridis, la Banque de Grèce devait envoyer dès le soir du 5 juillet une demande à la BCE, car il y a selon lui "des arguments solides pour faire remonter (le plafond de) l'ELA", l'aide d'urgence aux banques grecques.
Le Conseil des gouverneurs doit se réunir le 6 juillet, avait annoncé dès le 3 juillet dans la presse autrichienne le gouverneur de la Banque d'Autriche, Ewald Nowotny. Mais sans perspective d'accord d'Athènes avec ses créanciers, "la BCE n'a pas de base pour continuer à envoyer des euros à Athènes", estimait Holger Schmieding, économiste de Berenberg.
Dans cette situation périlleuse, le Premier ministre de gauche radicale Syriza pouvait au moins se féliciter d'avoir remporté le pari du référendum, cinq mois après sa victoire confortable aux législatives de janvier.
Il a envoyé un message d'union à ses compatriotes le soir du 5 juillet, notant que, quel que soit leur choix le 5 juillet, "nous ne faisons qu'un". Le ras de marée du non a emporté avec lui l'ex-Premier ministre et leader du parti conservateur Nouvelle-Démocratie, Antonis Samaras, qui a démissionné de ses fonctions.
L'affaire semblait au départ loin d'être gagnée pourtant, pour le jeune Premier ministre qui aura 41 ans ce mois-ci.
>>Le oui progresse, Tsipras tente de mobiliser ses compatriotes
Sur près de 92% de bulletins dépouillés vers 21h30 GMT, le non l'emportait à 61,33%, tandis que Berlin d'un côté, Paris et Rome de l'autre, ne semblaient pas en phase sur la réaction à apporter, et qu'Athènes faisait mine de ne voir aucun problème à son retour dès le 6 juillet à la table des négociations.
Des Grecs se réjouissent des résultats au référendum devant le Parlement, le 5 juillet à Athènes. Photo : AFP/VNA/CVN |
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande étaient néanmoins "d'accord" pour dire qu'il fallait "respecter le vote" des Grecs, et pour appeler à un sommet de la zone euro, qui aura lieu le 7 juillet à 16h00 GMT à Bruxelles. La Commission européenne disait aussi "respecter le résultat" du référendum.
Alors que les partisans du non manifestaient bruyamment leur joie à Athènes, Berlin a cependant réagi durement, le ministre allemand de l'Économie, Sigmar Gabriel, jugeant "difficilement imaginables" de nouvelles négociations avec Athènes dans ces circonstances.
M. Gabriel a même considéré que le Premier ministre grec de gauche radicale Alexis Tsipras avait "coupé les derniers ponts" entre son pays et l'Europe, dans un entretien au quotidien Tagesspiegel à paraître le 6 juillet.
Moscou, commentateur intéressé des évènements, s'était déjà fait également son opinion : "On ne peut pas ne pas comprendre" qu'il s'agit d'un "pas vers la sortie de la zone euro", a déclaré le vice-ministre russe de l'Économie, Alexeï Likhatchev.
Le ministre slovaque des Finances, Peter Kazimir, jugeait pour sa part que, désormais, un Grexit, sortie de la Grèce de la zone euro, était "un scénario raisonnable".
Grexit ou main tendue
Mais au même moment, M. Tsipras assurait à ses compatriotes que le résultat du référendum ne marquait pas du tout "une rupture avec l'Europe", mais au contraire "un renforcement du pouvoir de négociation" des Grecs, et déclarait même que "cette fois la dette serait sur la table" de ces négociations.
Le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, qualifiait pour sa part le scrutin "d'outil pour tendre la main à nos partenaires".
Des grecs célèbrent le "non" au référendum, le 5 juillet à Athènes. Photo : AFP/VNA/CVN |
Difficile de comprendre qui disait vrai et qui se berçait d'illusions dans cette affaire. Le matin du 5 juillet néanmoins, deux autres grandes capitales, Paris et Rome, avaient envisagé la reprise des négociations même en cas de non, par les voix du président du Conseil italien Mattéo Renzi et du ministre français de l'Économie Emmanuel Macron.
François Hollande s'est entretenu le soir du 5 juillet avec M. Tsipras, et devait recevoir le soir du 6 juillet à Paris la chancelière allemande Angela Merkel "pour évaluer les conséquences du référendum en Grèce", avant le sommet.
L'euro pâtissait de cette condition, cédant 0,90% par rapport au soir du 3 juillet face au dollar, à 1,1014 dollar à 20h00 GMT.
La confusion sur la suite des évènements était totale. La Grèce n'a plus d'argent, ses banques sont fermées depuis une semaine, et fragilisées par les retraits massifs récents de Grecs anxieux de toute cette situation.
Selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Sakellaridis, la Banque de Grèce devait envoyer dès le soir du 5 juillet une demande à la BCE, car il y a selon lui "des arguments solides pour faire remonter (le plafond de) l'ELA", l'aide d'urgence aux banques grecques.
Le Conseil des gouverneurs doit se réunir le 6 juillet, avait annoncé dès le 3 juillet dans la presse autrichienne le gouverneur de la Banque d'Autriche, Ewald Nowotny. Mais sans perspective d'accord d'Athènes avec ses créanciers, "la BCE n'a pas de base pour continuer à envoyer des euros à Athènes", estimait Holger Schmieding, économiste de Berenberg.
Dans cette situation périlleuse, le Premier ministre de gauche radicale Syriza pouvait au moins se féliciter d'avoir remporté le pari du référendum, cinq mois après sa victoire confortable aux législatives de janvier.
Il a envoyé un message d'union à ses compatriotes le soir du 5 juillet, notant que, quel que soit leur choix le 5 juillet, "nous ne faisons qu'un". Le ras de marée du non a emporté avec lui l'ex-Premier ministre et leader du parti conservateur Nouvelle-Démocratie, Antonis Samaras, qui a démissionné de ses fonctions.
L'affaire semblait au départ loin d'être gagnée pourtant, pour le jeune Premier ministre qui aura 41 ans ce mois-ci.
AFP/VNA/CVN