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L'ex-Premier ministre néerlandais et nouveau secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, le 17 avril 2024 au Conseil européen, à Bruxelles. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il succèdera vers 10h00 (08h00 GMT) au Norvégien Jens Stoltenberg, resté dix ans à la tête de l'Alliance atlantique. Cette passation de pouvoirs aura lieu au siège de l'OTAN à Bruxelles, dans le cadre d'une réunion du Conseil de l'Atlantique, l'instance politique de l'Otan qui rassemble les ambassadeurs des pays membres.
Jens Stoltenberg, 65 ans, ouvrira la réunion et Mark Rutte, 57 ans, la conclura.
"Il y aura peut-être des nuances, des changements d'accent mis sur telle ou telle chose, mais il y aura aussi beaucoup de continuité", assure un diplomate de l'Otan, en évoquant cette transition.
Les deux hommes se connaissent bien. En tant que Premier ministre néerlandais, Mark Rutte a représenté son pays aux sommets de l'OTAN ces 14 dernières années. Et il a également fréquenté l'ex-Premier ministre norvégien avant que ce dernier ne prenne ses fonctions à l'OTAN.
"Il a les qualités, l'expérience pour vraiment faire son travail d'une excellente manière", a dit de lui M. Stoltenberg, lors de sa dernière conférence publique à Bruxelles le 19 septembre.
Indispensable soutien
Mark Rutte devra donc veiller lors de son tout premier grand rendez-vous - une réunion des ministres de la Défense de l'OTAN les 17 et 18 octobre.
Les États-Unis, première puissance militaire et de loin au sein de l'OTAN, jouent là un rôle essentiel. Or, l'Amérique est en pleine campagne électorale, et des deux côtés de l'Atlantique on attend avec anxiété de savoir qui de la candidate démocrate Kamala Harris ou de l'ex-président républicain Donald Trump entrera à la Maison Blanche.
Une éventuelle victoire du milliardaire américain le 5 novembre hante les couloirs du siège de l'OTAN à Bruxelles, où les menaces d'un retrait américain lancées par l'ancien président des États-Unis résonnent toujours.
Le Néerlandais a rencontré à plusieurs reprises Donald Trump, à qui il a su tenir tête, lors d'une rencontre en 2018 à Washington. Il a su également gagner sa confiance en reconnaissant qu'il avait raison de souligner combien était nécessaire un meilleur partage du fardeau au sein de l'OTAN entre Américains et Européens.
Mark Rutte, qui a toujours défendu la frugalité budgétaire, est très attendu sur ce sujet, y compris en cas de victoire de Mme Harris. Les demandes américaines sur un rééquilibrage au sein de l'Alliance ne datent pas de la présidence Trump.
Seuls 23 des 32 pays de l'Alliance ont atteint l'objectif fixé il y a dix ans de consacrer au moins 2% de leur Produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires.
Sur ces sujets, les Alliés sont très divisés et la tâche essentielle pour Mark Rutte tient en une seule phrase, selon Jens Stoltenberg : "garder les 32 Alliés ensemble. C'est une grande famille, mais quelquefois c'est un vrai défi de les garder heureux tous ensemble".
AFP/VNA/CVN