Le chef de l'ONU condamne le carnage de Gatumba, au Burundi

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a fermement condamné le 19 septembre l'attaque armée survenue dimanche dernier près de la capitale burundaise, Bujumbura, tout en appelant toutes les parties à faire preuve de retenue.

"Cette attaque insensée se produit à un moment où le Burundi s'efforce de consolider les récents progrès dans la paix et la stabilité à l'issue de la guerre civile", indique un communiqué publié par le porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

"Le secrétaire général exprime ses condoléances les plus profondes aux familles des victimes. Il souhaite que les auteurs de ces crimes seront traduits en justice immédiatement, appelant toutes les parties à faire preuve de retenue", continue le communiqué.

Au moins 36 personnes ont été tuées dans la nuit du 18 au 19 septembre dans l'attaque d'un bar de Gatumba, près de Bujumbura, marquant une nouvelle escalade dans les violences de ces derniers mois qui font ressurgir le spectre d'une guerre civile au Burundi.

Le 19 septembre, un journaliste de l'AFP a décompté 23 corps dans le bar très fréquenté, "Chez les amis", où s'est produit le drame. Selon Jacques Minani, gouverneur de la province de Bujumbura rural où se trouve Gatumba, 13 autres corps se trouvaient dans les hôpitaux de la capitale Bujumbura.

Un précédent bilan faisait état d'au moins 24 morts. Le président burundais, Pierre Nkurunziza, qui s'est rendu sur les lieux à la mi-journée, a déclaré trois jours de deuil national et promis que les responsables du "massacre" seraient "arrêtés et traduits en justice". "Ceux qui ont commis cet acte sont des tueurs, des génocidaires qui ont commis un crime inqualifiable," a-t-il ajouté devant une foule de 4.000 à 5.000 personnes.

Des attaques attribuées par les autorités à "des bandits armés" et par la population à une nouvelle rébellion se sont intensifiées à travers tout le Burundi, petit État d'Afrique de l'Est, depuis plusieurs mois.

La province de Bujumbura local abrite le principal fief des Forces nationales de libération (FNL), un ancien mouvement de guérilla dont le leader Agathon Rwasa est rentré en clandestinité depuis l'été 2010, et qui est accusé d'être derrière ce regain de violence.

Le bar appartiendrait à un membre du parti présidentiel et recevait le 18 septembre une équipe de football dont les membres seraient affiliés à la Ligue des jeunes du parti au pouvoir.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top